Le gouvernement est appelé à trancher, vendredi, entre le modèle tripartite actuel et l’alternative bipartite du patronat au sein du Comité permanent du travail et de l’emploi. Sur le terrain, les opinions divergent.
Sans aucunement prétendre être exhaustif en termes de représentativité de l’échantillon de personnes interrogées, Le Quotidien est allé à la rencontre d’entrepreneurs et de salariés de différents secteurs.
Les positions, aussi bien du côté des patrons que des salariés, sont loin d’être clairement tranchées. Tour d’horizon des avis recueillis.
I) Les entrepreneurs s’expriment
Contrairement aux idées reçues, les patrons ne sont pas tous forcément en faveur du modèle novateur présenté par l’UEL. Alors, pour ou contre cette proposition officialisée lundi par son président, Nicolas Buck?
«Le modèle bipartite de l’UEL? Je suis sceptique…»
À l’image de Gérard Cayotte, pâtissier à Esch-sur-Alzette. «En tant qu’entrepreneur français au Luxembourg, je trouve que le système tripartite actuel est pas mal, sauf ces derniers temps où je trouve que l’index monte plus vite que le reste. Cela étant, de manière générale, je juge les discussions tripartites comme étant un bon modèle, car on ne s’en sortait finalement pas trop mal. Par ailleurs, j’ai l’impression que s’ils se séparent (en mode bipartite), il y aura une perte de temps. En clair, je m’interroge sur l’efficacité de cette alternative», indique celui qui a ouvert sa pâtisserie en 1997. Avant, pour l’artisan, de conclure en ces termes : «Selon moi, la tripartite a toujours évité des blocages. Et cela, j’ai toujours trouvé que c’était plutôt intelligent. Je crains, si l’on change ce système, que ce soit la porte ouverte à de potentiels blocages. Je ne rejoins donc pas la position de l’UEL.»
«Le patronat ne doit pas passer pour l’idiot»
Louis, dit «Lou», est entrepreneur dans le secteur Horeca. Le patron de brasserie se montre catégorique : «Il faut séparer le dialogue social. Le patronat ne doit pas toujours passer pour l’idiot dans ce ménage à trois… Je suis largement en faveur d’un modèle de type bipartite. J’ai l’impression que des entrevues bilatérales seraient plus efficaces, car les tripartites mènent à des blocages.» D’après Louis, les syndicats ont été bien servis dans ce système qu’il rejette : «Souvent les revendications des syndicats sont exagérées. De plus, je trouve que le gouvernement a déjà fait beaucoup en augmentant le salaire social minimum, et les patrons le ressentent bien dans leur marge. Sans parler des deux jours de congé supplémentaires récemment accordés…» La conclusion de l’entrepreneur est sans appel : «En clair, je suis pour la fin de la tripartite et en faveur d’un modèle bipartite innovant et d’un dialogue social remodelé tels que proposés par l’UEL.»
II) La parole aux employés
De leur côté, les employés résidents au Luxembourg interrogés (au hasard et dans la rue, pour la majorité d’entre eux) sont souvent loin de connaître les tenants et aboutissants de ce débat, qui revêt aussi un aspect tactique. Tous ont préféré ne livrer que leur prénom : un droit de réserve qui se comprend. Passage en revue des opinions recueillies sur le terrain :
«Tant que ma paie tombe à la fin du mois…»
Pragmatique dans son genre, Carlos, ouvrier dans le bâtiment, avoue n’avoir «jamais entendu parler ni de tripartite ni de bipartite et encore moins de dialogue social.» Pour lui, une seule chose compte : «Tant que ma paie tombe à la fin du mois, le reste ne m’intéresse pas!»
«Un modèle tripartite obsolète»
Autre son de cloche de la part de François, qui travaille dans une banque dans la capitale : «J’ai suivi ce débat depuis le début et je pense qu’il serait plus facile de parvenir à des consensus dans le cadre d’entrevues bilatérales gouvernement-patronat, d’une part, et gouvernement-syndicats, d’autre part. Et cela n’engage que moi!»
«Est-ce que mon salaire va augmenter ?»
Steve, qui travaille également dans le commerce, se pose quant à lui une question qui interpelle pour le moins : «Est-ce que mon salaire va augmenter avec des bipartites?» Pas sûr que ce soit la finalité visée par le patronat…
Claude Damiani
Strassen, le 02.10.2019
À la Rédaction du Quotidien
Concerne: Dialogue social dans l´intérêt du Pays!
Concernant le dialogue social dans l´íntérêt du Pays, le Premier mit les points sur les I :
“Si les entreprises vont bien, les gens vont bien! Si les gens dans les entreprises vont bien, les entreprises aussi vont bien! Une fois pour toutes tout le monde devra le comprendre”!!
Dans ce contexte:
Wellbeeing at work!
Performances et motivations d’un agent dépendant primordialement de son bien-être, de sa confiance envers son employeur et de l’intensification du travail, l’augmentation des charges physiques et psychiques aura un impact direct sur sa santé et réduira par conséquent sa satisfaction et son bien-être tout court.
Pour définir précisément le bien-être au travail permettez de citer le site du Service public belge:
„L‘ensemble des facteurs relatifs aux conditions de travail dans lesquelles le travail est exécuté: securité au travail, protection de la santé du travailleur, aspects psychosociaux du travail, ergonomie, hygiène du travail, embellissement des lieux du travail“.
Cela dit, soulignons que dans chaque Entreprise, Administration ou Société, parmi maintes choses qui “coincent”, il existe un nombre pléthorique de “talents” inexploités ou surqualifiés, ne pouvant s’épanouire que dans un environnement de bonne humeur et de bonne ambiance!
“L’employé propose et l’employeur dispose”!
Malgré de multiples objections, résistances et éléments de blocage, tout en tenant compte de l‘entrée dans une ère de supermobilité, il y à urgence de mettre à jour toute idée relative aux outils et technologies nouvelles, permettant aux employés d‘être plus productif en télétravaillant avec des horaires de travail plus flexibles. Pour être à la fois heureux et performant au travail, toute innovation permettra l’amélioration du bien-être et du confort!
Dans un monde qui ne cesse de bouger, les „Coworking Spaces“ seront les nouveaux outils de travail du 21me. siècle! L‘attente des sociétés et employeurs ayant changée, on demande toujours d‘avantage aux salariés! La mise en place d‘un changement relatif au “wellbeeing at work” redistribue le pouvoir au niveau des dirigeants et maintes entreprises n‘y sont pas prêtes ou ne veulent pas l´être!
Bureaux partagés, bureaux fermés, “tout open space”, ou “bureau nomade”? En “télétravaillant” grâce aux nouvelles solutions de collaboration, les employés auront la possibilité de “jongler” entre journées performantes à l‘entreprise et périodes de calme à la maison.
Dans le contexte „Coworking-Spaces“ que l‘on permet d‘ouvrir une parenthèse en citant nos quotidiens du 10.10.18:
Des bureaux „new age“ à Belval?
Le développeur belge Besix Red mise sur les millenials et les coworking spaces pour son futur projet face aux anciens hauts fourneaux à Belval:
„Nous nous intéressons aux nomades du travail et aux frontaliers. On ne veut pas d‘un bâtiment classique, mais sans négliger les impératifs d‘un bureau, nous développons un projet qui répond aux besoins des travailleurs mobiles“. Sur les 18.000 qm. de bureaux 3.000 seront réservés à des espaces de coworking. L‘accent sera mis sur la flexibilité et la modularité. „On pourra travailler deux heures là et rejoindre le siège de son entreprise après les embouteillages“!
Nous devons nous rendre à l‘évidence que la socièté a changé et les attentes aux employés aussi. À l‘ère de la mondialisation, vu la multitude des configurations et de la standardisation des outils de travail“ les entreprises doivent tenir compte de la problématique du changement et doivent suivre!
La globalisation du digital, une compétitivité toujours plus imposée, le développement des compétences ainsi qu‘une gestion équitable des appréciations entre parties, sont les piliers nécessaires qui pourront avoir un impact positif sur la performance des salariés et de l‘entreprise!
Il est vrai que beaucoup de choses ont déjà changé positivement et que l‘ambiance est plutôt bonne. Il faut espérer que toute nouvelle direction trouvera des „clés de lecture“ pour dénouer les situations de changement auquelles elle sera confrontée:
-augmentation de la qualité de prestation et de productivité,
-veillance au volet récréatif et régénératif,
-contribution à l‘amélioration de la qualité de vie,
-simplification de toute démarche,
-demande de congés,
-simplifications en congé de maladie.
En raison d’un travail collaboratif et flexible, l’amélioration de la conjuncture économique d’une Administration ou Société permettra finalement d‘être ô combien plus qualificatif et productif!
Dans une société ou multiples entreprises connaissent des problèmes de performance et de management, il est risqué d’imaginer qu’une importante métamorphose relative aux activités sociales, culturelles et sportives se dévelloppera instentanément!
L‘important sera le dialogue entre parties! Il sera primordial de gagner confiance réciproquement! L’objectif principal s’appuira de plus en plus sur des “prestations” non-obligatoires, récréatives et régénératives pour assurer bien-être et amélioration de la qualité de vie au travail!
Georges Schranz
Stroossen