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Deux astronautes à la rencontre de l’espace avec 350 élèves


Reinhold Ewald et Claudie Haigneré admirent le rover luxembourgeois qui ira bientôt sur la Lune. (Photos : fabrizio pizzolante)

Les astronautes Claudie Haigneré et Reinhold Ewald ont participé à la remise de prix d’un grand concours de dessin qui a réuni 350 élèves, lundi, à Belval.

Ambiance survoltée lundi dans le Grand Auditorium de la Maison du savoir, à Belval, où s’est déroulée la remise des prix d’un grand concours de dessin sur le thème de l’espace qui a réuni quelque 350 bambins le temps d’une cérémonie extraordinaire. Ce concours, intitulé «Molconcours», «Concours créatif – idées des jeunes pour le futur dans l’espace», s’adressait aux élèves du territoire d’Esch 2022 âgés de 6 à 12 ans. Au total, 19 classes ont été récompensées. «Les dessins des enfants joueront un rôle majeur lors du REMIX opening, l’évènement d’ouverture d’Esch 2022», a annoncé Nancy Braun, la directrice générale d’Esch 2022.

Au total, 19 classes ont été récompensées.

Surtout, pour marquer l’évènement, auquel ont assisté la Grande-Duchesse Maria Teresa et le ministre de l’Économie Franz Fayot, deux invités de marque sont venus partager avec les enfants leur expérience dans l’espace : la Française Claudie Haigneré, la première astronaute européenne à voler à bord de la Station spatiale européenne (ISS) et l’Allemand Reinhold Ewald, ancien directeur de l’agence spatiale allemande, qui a lui aussi voyagé dans l’espace il y a 25 ans.

«J’étais une petite fille très curieuse qui lisait beaucoup et puis à 12 ans, j’ai vu à la télévision le premier pas de l’Homme sur la Lune, lors de la mission Apollon. Ça a allumé une étoile dans ma tête», a raconté Claudie Haigneré, qui aimerait elle aussi poser un pied sur la Lune «même si ce n’est qu’à trois jours de la Terre» et pas forcément aller à des milliards d’années-lumière de la banlieue terrestre si c’était possible.

Des futurs astronautes ?

La scientifique sera d’abord médecin rhumatologue, à Paris, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une annonce du Centre national français d’études spatiales (CNES) qui recrutait des astronautes. «J’ai essayé, j’ai été sélectionnée.» Dix ans d’entraînement et de préparation à Moscou seront nécessaires avant qu’elle ne puisse effectuer son premier vol, en 1996, 16 jours à bord de la station orbitale russe Mir, dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée. Elle effectuera un second vol il y a tout juste 20 ans, en 2001, à bord de l’ISS pour la mission Andromède au cours de laquelle elle réalise un programme expérimental dans les domaines de l’observation de la Terre, de l’étude de l’ionosphère, des sciences de la vie ainsi que des sciences de la matière.

Joseph Rodesch, alias Mr Science, a proposé des expériences qui ont beaucoup plu au jeune public.

Au cours de son intervention, Claudie Haigneré a diffusé des photos de son voyage spatial et des vues de la Terre, suscitant l’émerveillement des enfants. «L’espace est un endroit magique. C’est encore plus beau que ce que je pouvais imaginer. Et la Terre est toute petite, fragile, perdue dans le cosmos», a-t-elle commenté, insistant sur la nécessaire préservation de notre planète bleue.

Claudie Haigneré et Reinhold Ewald n’ont pu s’empêcher de sourire face au désir des enfants d’emmener au cours d’un hypothétique voyage dans l’espace leurs animaux, leur famille et leurs copains (et même leur maison pour certains!). «Bien sûr qu’on aimerait partir avec les gens qu’on aime, mais nous n’avions le droit d’emporter que 1,5 kilo!», rappellent les astronautes, qui en profitent pour expliquer pourquoi les fusées ne ressemblent pas aux vaisseaux spatiaux et autres soucoupes volantes des films de science-fiction : «Pour propulser une fusée, il faut passer de 0 à 28 000 km/heure.»

Combien de futurs astronautes et de travailleurs dans le domaine spatial parmi les enfants rassemblés dans l’auditorium? Ce rendez-vous ponctué d’expériences scientifiques loufoques a à n’en pas douter suscité quelques vocations parmi l’assemblée. «Il y a de la place!», ont assuré les différents intervenants. «Il faut aimer les maths et les sciences, mais c’est possible», a insisté le ministre Franz Fayot, en expliquant brièvement au jeune public le rôle du Luxembourg dans la conquête spatiale : la construction des satellites, de panneaux photovoltaïques à partir du sol lunaire, et bien sûr, l’exploitation des ressources spatiales. Sans oublier le rover élaboré par la compagnie privée d’exploration lunaire Ispace (lire notre édition du 26 octobre 2021).

«On peut tous toucher les étoiles, il faut toujours y croire et travailler pour cela!», a conclu pour sa part la Grande-Duchesse. Rendez-vous le 26 février 2022 au REMIX opening pour découvrir tous les dessins!

Tatiana Salvan

Les gagnants

De nombreuses écoles du territoire Esch 2022 ont participé au concours de dessin, destiné à 12 000 enfants âgés de 6 à 12 ans. Les élèves qui ont remporté le concours permettent à leur classe d’effectuer un stage d’une journée au sein de l’Euro Space Center à Transinne, en Belgique (1er prix), d’obtenir des entrées pour le Luxembourg Science Center ainsi qu’un fragment de météorite (2e prix) ou de découvrir le tout nouveau planétarium installé au Luxembourg Science Center (3e prix). Au total, 19 classes ont été récompensées, soit environ 350 élèves.

  • Lucie, de l’école fondamentale Dellhéicht (Esch-sur-Alzette)
  • Martim, de l’école fondamentale Bruch (Esch-sur-Alzette)
  • Jade, Leila et Leni, de l’école fondamentale Lallange (Esch-sur-Alzette)
  • Maria, de l’école fondamentale Reebou-Schoul (Bettembourg)
  • Mahé, de l’EIDE école fondamentale internationale (Differdange)
  • Juliana, de l’école fondamentale (Differdange)
  • Dario, de l’école fondamentale Oberkorn (Differdange)
  • Guilherme, de l’école fondamentale Strutzbierg (Dudelange)
  • Joy, Santiago et Mariana de l’école fondamentale (Kayl Faubourg, Kayl/Tétange)
  • Timo, de l’école fondamentale de Pontpierre (Mondercange)
  • Luis, de l’école fondamentale Kanner Campus Belval (Sanem)
  • Anaëlle et Sasha, de l’école primaire J.-J.-Rousseau (Audun-le-Tiche)
  • Jade et Jules, de l’école primaire Marie-Curie (Aumetz)