L’IBLA (l’Institut pour l’agriculture biologique et la culture agraire au Luxembourg) a fait découvrir, le mardi 27 août aux personnes intéressées, un nouveau projet, à Lorentzweiler. Les techniques de désherbage mécanique dans deux types de culture différentes ont été expliquées.
Après avoir fait visiter des champs expérimentaux à Colmar-Berg en juin, l’IBLA souhaitait présenter «les résultats prometteurs de cette année (…) concernant le désherbage mécanique de champs, la culture mixte de maïs et de haricots à rames et la culture de sous-semis dans le maïs». Rendez-vous était donné mardi à Lorentzweiler, sur des champs situés dans les zones de protection des eaux souterraines où est mené depuis deux ans ce projet pilote initié avec le service des eaux de la Ville de Luxembourg.
Lors de la visite, le public a appris quels étaient les atouts de la culture mixte de maïs et haricots à rames, destinée à l’alimentation animale, par rapport à une culture de maïs pure. «Les haricots à rames, riches en protéines, constituent une plante qui, en culture mixte avec le maïs, améliore le rendement ainsi que l’alimentation des ruminants», rapporte la Ville dans un communiqué. Quant au fait de planter un sous-semis dans le maïs, cela permet «une couverture du sol tout au long de l’année et une minimisation du lessivage de l’azote pendant l’hiver».
Depuis le lancement de ce projet en 2022, la Ville a constaté une «amélioration de la qualité des sols, une réduction de l’érosion, l’amélioration de la qualité de croissance du maïs, la diminution significative de l’utilisation d’azote dans l’agriculture». L’IBLA et la Ville voudraient que le projet se poursuive et que des agriculteurs de la Région y participent à l’avenir. «Les pourparlers en vue d’une participation financière étatique sont en cours», précise encore la Ville.
Une bineuse à maïs et une herse-étrille ont été acquises par la Ville de Luxembourg, qui a par ailleurs mis en place un Comité de collaboration régionale avec les administrations communales de Lintgen, Lorentzweiler, Steinsel et Strassen. L’objectif de ces achats et de la constitution de ce comité est de sauvegarder les zones de protection des eaux souterraines.
Concrètement, «la bineuse à maïs peut être utilisée de manière purement mécanique, c’est-à-dire en désherbant mécaniquement entre et sur les rangs de maïs sans application supplémentaire de produits phytopharmaceutiques ou de manière semi-mécanique, c’est-à-dire en désherbant mécaniquement entre les rangs et chimiquement sur les rangs», explique la Ville.
La méthode semi-mécanique permet d’épargner jusqu’à 70 % de la quantité de produits phytopharmaceutiques appliquée dans le cadre d’un désherbage purement chimique, indique-t-elle encore.
En 2022, la bineuse à maïs a été utilisée de manière purement mécanique sur 13,86 ha et de manière semi-mécanique sur 43,49 ha ; en 2023, elle a été utilisée de manière purement mécanique sur 17,97 ha et de manière semi-mécanique sur 49,94 ha. En 2022, la herse-étrille a été utilisée sur 26,12 ha et en 2023 sur 27,48 ha.