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Des taxis écolos dans la capitale


Le prix fixe d'une course en vélo-taxi est de 5 euros. (photo Go Bike)

Depuis quelques jours, des vélos-taxis ont fait leur apparition dans les rues de la capitale. GoBike vient d’importer son concept de vélos-taxis à Luxembourg. L’objectif des fondateurs est «d’entrer dans le quotidien des résidents». Découverte et mode d’emploi.

Des vélos qui font taxis? Le concept fait déjà des émules dans de nombreuses villes du monde entier. Et d’ici peu cela pourrait être le cas à Luxembourg. Depuis la fin de la semaine dernière, deux vélos (à trois roues et à assistance électrique) sillonnent les rues de la capitale sous la bannière GoBike pour emmener leurs clients à un lieu de rendez-vous ou encore pour une visite touristique.

« Quand nous voyagions à l’étranger, à Paris ou encore à Lisbonne, on voyait souvent des vélos-taxis , confie Ken Devillers, le gérant technique de GoBike, âgé de 27  ans. On s’est dit que nous pouvions mettre en place ce concept à Luxembourg. Il est dans la droite ligne des efforts faits depuis plusieurs années en termes de protection de l’environnement et de mobilité douce. Alors, avec mon associée, Juliette Büchler, on s’est lancés. »

Ils commencent leur travail en janvier dernier. « On a fait les démarches administratives, rencontré Sam Tanson (première échevine de Luxembourg), François Bausch (le ministre du Développement durable et des Infrastructures), on est allés à Lyon pour discuter avec les gens de Cyclopolitain et on a acheté les vélos , détaille Juliette Büchler, la gérante administrative de GoBike, âgée de 32  ans. On a aussi fait des tests avec nos chauffeurs, ces deux dernières semaines, avant de transporter nos premiers clients, vendredi dernier. » Les premières impressions sont bonnes.

Depuis son lancement mi-juin, la page Facebook de GoBike a déjà récolté plus de 1000  «J’aime». « On ne s’attendait pas à un tel engouement , avoue Juliette Büchler. Et nous n’avons que des commentaires positifs. » Sur le terrain aussi. « Les gens sont curieux , indique la gérante administrative. Nous avons notamment eu une mère et sa fille qui ont pris l’un de nos vélos pour faire un tour du pâté de maison. » Ken Devillers poursuit  : « Samedi, nous avons réalisé une bonne journée avec trois courses et trois city-tours. C’est encourageant. »

Courses, city-tours, mariages…

Moyennant un prix fixe de 5  euros la course pour une ou deux personnes, les vélos-taxis de GoBike emmènent leurs clients dans les quartiers  : Centre, Gare, Belair, Merl, Hollerich, Bonnevoie, Limpertsberg (limite Coque). Mais GoBike, ce sont aussi des tours de la ville d’une heure et demie (25  euros) et des événements privés (ils ont récemment conduit des jeunes mariés). « Nous proposons aussi nos vélos-taxis pour faire de la publicité, Cactus et les CFL sont déjà séduit s, complète Juliette Büchler. Nous allons aussi mettre en place des actions de street-marketing et des partenariats. »

D’ici septembre, deux vélos supplémentaires (7  500  euros le vélo) vont compléter la flotte de GoBike. « Nous avons prévu d’avoir dix vélos d’ici deux ans », précise la gérante administrative. Actuellement, cinq chauffeurs indépendants travaillent pour GoBike. « Nos chauffeurs sont indépendants et travaillent quand ils sont disponibles , dit Ken Devillers. Nous sommes constamment à la recherche de chauffeurs pour augmenter nos effectifs. Les personnes intéressées peuvent nous contacter. »

Les vélos-taxis et les gérants de GoBike espèrent se faire une place durable dans la capitale «en entrant dans le quotidien des résidents et des touristes».

Guillaume Chassaing

www.go-bike.lu

Le ministère intéressé

Le concept de GoBike a séduit les plus hautes sphères étatiques, le ministère du Développement durable et des Infrastructures en particulier. « Le ministère nous a contactés , avance Ken Devillers, le gérant technique de GoBike. Nous avons eu des discussions avec le ministre François Bausch et Christophe Reuter, en charge de la mobilité douce au ministère.

L’idée serait d’avoir, via le ministère, des partenariats avec des maisons de retraite pour prendre en charge les trajets des personnes âgées. Le ministère recherche actuellement les établissements qui pourraient être intéressés. »