En tant que constructeur de l’assise des fauteuils, l’entreprise Rotomade d’Ellange compte s’ouvrir à l’international grâce à la démocratisation du rugby fauteuil.
Encore confidentiel, le rugby à 7 en fauteuil est en voie d’expansion et pourrait faire briller le nom du Luxembourg à l’international grâce aux fauteuils utilisés pour sa pratique. Appelés les Wallabys, ces derniers sont conçus par la société française Rotam International, qui a fait appel à l’expertise luxembourgeoise pour produire l’assise. «Il nous fallait un fauteuil pas trop cher, léger mais robuste et donc on est entrés en contact avec Rotomade via un ami», retrace Jeff Impinna, fondateur de Rotam International et ancien rugbyman professionnel.
Basée à Ellange, Rotomade est spécialisée dans la fabrication de pièces plastiques en rotomoulage. «Jeff nous a contactés afin d’avoir une assise en plastique car jusqu’à présent, les fauteuils étaient métalliques et quand ils s’entrechoquent, cela peut causer du tort aux joueurs», raconte Arnaud Fournier, directeur général de Rotomade. Depuis, les deux entreprises proposent un fauteuil vendu environ 1 350 euros.
«Inonder l’Europe»
Bien que Rotomade concentre ses activités sur la conception de citernes à eau, «on a tout de suite adhéré au projet de ce sport inclusif. On était déjà présents à la première édition des « Roues ovales luxembourgeoises« et vu l’engouement, on savait qu’on devait continuer». À ce jour, entre 150 et 200 fauteuils ont vu le jour au Luxembourg et sont les seuls homologués par la Wheelchair Sevens International Board afin de disputer des matches.
Prise dans l’essor du rugby à 7 en fauteuil, l’entreprise luxembourgeoise travaille désormais avec Decathlon Pro, qui a référencé le fauteuil de Rotam International. «L’objectif, c’est qu’on puisse inonder l’Europe avec ce sport et ce fauteuil», annonce Arnaud Fournier, plein d’ambitions. «On commence à s’éparpiller dans le monde entier», ajoute même Jeff Impinna.