Des distributeurs de protections périodiques seront progressivement installés dans les écoles du secondaire, promet le gouvernement. Explications.
On peut en voir depuis quelques jours dans les toilettes publiques de la capitale. On en verra au cours des prochains mois dans les lycées du pays. Les distributeurs de protections périodiques constituent un outil précieux pour lutter contre la précarité menstruelle qui touche de nombreuses jeunes filles et femmes.
En ce sens, le ministère de l’Éducation nationale «s’est engagé à encourager et à appuyer l’installation de distributeurs pour garantir une équité au sein de l’ensemble des écoles secondaires luxembourgeoises», assure Claude Meisch, en réponse à une question des députées déi gréng Josée Lorsché et Djuna Bernard. Ainsi, à terme, il est prévu de mettre à disposition «cinq distributeurs par établissement scolaire public».
Le ministre précise que les démarches ayant été entamées en 2021, «une ligne budgétaire spécifique ou une augmentation de la dotation financière» sera prévue à partir de 2023, dans le cadre du plan d’action national pour la promotion de la santé affective et sexuelle. En juin dernier, un courrier avait été adressé aux directions des établissements afin de les sensibiliser à l’importance de démocratiser de tels équipements.
29 lycées ont passé commande
Les lycées sont toutefois déjà libres d’entamer leurs propres démarches afin d’acquérir des machines avant 2023 et se faire rembourser par la suite, «sous réserve du vote d’un budget spécifique», précise le ministre. Ses services soutiennent par ailleurs des initiatives privées, à l’instar du projet «Struggirls» mené par trois élèves du Lycée du Nord et qui avait permis d’équiper le dispensaire de la Croix-Rouge luxembourgeoise à l’automne.
En moyenne, chiffre Claude Meisch, un appareil coûte 380 euros avec un premier équipement matériel de 580 euros (comprenant 100 tampons et 100 serviettes). Il faut ensuite compter 200 euros pour une recharge complète. Les distributeurs fonctionnent avec un système de jeton consigné (un euro), remboursable à tout moment.
Le ministère a pour l’heure recensé 29 lycées et centres de formation ayant commandé 125 appareils et 16 500 jetons, pour un montant de 77 000 euros. D’après les calculs, si tous les établissements étaient équipés de cinq distributeurs, il faudrait ainsi 250 unités pour une facture d’environ 154 000 euros, sachant toutefois que les structures n’ont pas nécessairement toutes les mêmes besoins.
Sachant aussi que, la plupart du temps, les élèves ont la possibilité de se procurer gratuitement des produits hygiéniques auprès de leur service psychosocial et d’accompagnement scolaire.
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