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Déchets illicites : « un vrai problème » à Luxembourg


Alors que le centre de recyclage est gratuit et qu'il y a 61 stations de collecte de déchets dans la capitale, la Ville fait face à un «vrai problème» de dépôt illégal de déchets. (illustration Editpress)

Qualité de l’air et déchets déposés illégalement sur le territoire de la capitale étaient au menu du City Breakfast, jeudi.

La capitale est-elle respirable ? Selon la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, il y a du mieux. «En 1996, le trafic sur le boulevard Royal était de 33 000 véhicules par jours et aujourd’hui il est de 22 000 véhicules par jour.» Idem sur l’avenue de la Liberté, il y a eu une diminution de trafic ces dernières années : en avril 2016 on comptait 18 461 véhicules, dont 3 258 bus, en moyenne par jour et en avril 2018 il y avait 16 773 véhicules (dont 3 078 bus).

«En 2018, nous nous sommes retrouvés tout juste en dessous de la moyenne limite imposée par la Commission européenne», a indiqué Pierre Schmitt, le responsable du service environnement. La limite européenne est de 40 microgrammes de dioxyde d’azote (NO2) par mètre cube d’air. Les mesures dans la capitale se situaient juste en dessous, avec environ 39,5 microgrammes.

«Afin de réduire davantage cette concentration de dioxyde d’azote, nous comptons sur le tram qui viendra remplacer les bus et éventuellement aussi les voitures. La modernisation des bus est également au programme», complète-t-il. La Ville mise sur l’électrification à 99 % d’ici dix ans. À cela va s’ajouter la poursuite de campagnes de sensibilisation auprès des résidents et des frontaliers.

Près de 480 tonnes

Autre sujet environnemental évoqué : le dépôt illégal de déchets sur le territoire de la capitale. «C’est un vrai problème, avance Lydie Polfer. On a comptabilisé l’an dernier 479 tonnes de déchets déposés de manière illégale sur le territoire de la Ville, soit 40 tonnes par mois. En 2017, c’était 444 tonnes.»

Pourtant, il existe un centre de recyclage gratuit et 61 stations de collecte dispersées dans les 24 quartiers de la Ville. La bourgmestre fustige ces incivilités tant dans les espaces verts (Bambësch, Kockelscheuer…) qu’autour des parcs de recyclage. «Et on trouve de tout : pas seulement des bouteilles ou des cartons, mais aussi des téléviseurs ou des machines à laver.»

Une douzaine de personnes des services de la Ville sont mobilisées pour nettoyer les zones où se retrouvent des déchets déposés illégalement. Et une personne a été engagée uniquement pour essayer de retrouver les personnes qui jettent leurs déchets hors des conteneurs et de les sanctionner. En 2016, 134 amendes ont ainsi pu être dressées (le montant de l’amende est de 148 euros). Ce phénomène des déchets déposés illégalement a un coût de 860 000 euros par an pour la Ville. Des campagnes de sensibilisation vont donc encore une fois être lancées.

LQ