La sécheresse a légèrement reflué début juillet en Europe et sur le littoral méditerranéen, tout en restant à un niveau historiquement élevé avec 41,4 % de terres affectées, selon les données les plus récentes de l’European Drought Observatory (EDO) publiées mercredi. Le Luxembourg, lui, était totalement touché.
Ces données concernent la période du 1er au 10 juillet 2023, qui sont donc antérieures à la canicule qui frappe actuellement le sud de l’Europe. Elles se fondent sur les anomalies de précipitations, d’humidité des sols et de l’état de la végétation, selon les régions et les types de climat. Elles n’incluent en revanche pas le niveau des nappes phréatiques, qui persistent par exemple en France à un niveau anormalement bas. Les pluies du printemps ont été largement absorbées par la végétation et n’ont pas rechargé les nappes dans de nombreuses régions.
L’indicateur européen a atteint un pic à la mi-juin, à 49,2 % de terres affectées, et baisse depuis grâce aux pluies. Cet épisode de sécheresse des sols est, pour l’heure, moins intense que celui de 2022, quand 52,9 % du territoire était concerné à la même date. Mais l’épisode actuel est un nouveau témoignage de la fréquence accrue des sécheresses en Europe, puisque depuis 2018, la sécheresse des sols dépasse 40 % pendant au moins un mois chaque année. Entre 2012, début des mesures de l’EDO, et 2017, l’Europe n’avait pas connu de tels épisodes.
Début juillet, les pays d’Europe centrale étaient les plus affectés, avec notamment 75,2 % des surfaces touchées en Allemagne et 86,7 % en Pologne. La proportion a atteint 79,4 % en Suisse, 88,7 % en Belgique ou encore la totalité des terres au Luxembourg. Les pays baltes – 97 % en Lituanie, 99,2 % en Lettonie et 93,9 % en Estonie – étaient également très touchés.
Les pays du sud de l’Europe, actuellement touchés par la canicule, étaient parmi les moins affectés par la sécheresse début juillet : 10,8 % en Espagne, 9,6 % en Italie et 2,2 % en Grèce. En Espagne, la situation était revenue à la normale après un gros épisode de sécheresse printanière en avril et mai. En France, 45 % des terres étaient touchées par la sécheresse début juillet.
Les données européennes sont actualisées tous les dix jours environ.