Le Luxembourg «ne connaît pas les immeubles surdimensionnés» qui existent par exemple en France, nous apprend le rapport rendu public vendredi à Esch-sur-Alzette sur la mixité sociale. Ce qui n’empêche pas «d’avoir de nombreux problèmes répartis sous forme de quartiers».
La France croit casser les ghettos en abattant les grands immeubles, comme c’est le cas à Uckange ou Mont-Saint-Martin : c’est un leurre. Certains habitants sont d’ailleurs attachés à leurs grands ensembles, matérialisation audacieuse de la cité idéale des architectes.
Tout comme le Luxembourg ne comblera pas les fossés culturels en ajoutant du mobilier urbain dernier cri (l’exemple de la place du Brill) dans ses quartiers. La mixité culturelle, la vraie, naît de l’envie de découvrir l’autre, d’aimer son nouveau pays.
Il est temps de changer son regard, que ce soit au pied des barres françaises ou dans les quartiers ouvriers eschois : il y a de belles histoires vécues ici, des gens courageux, de belles personnes à rencontrer.
Hubert Gamelon