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Covid long : pour Lotte, 38 ans, «c’est une histoire sans fin»


«Je me sens comme une vieille batterie… difficile à recharger et qui se vide très vite», se désole la jeune femme. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Alors que la ministre de la Santé annonce une prise en charge pour les personnes atteintes de Covid long, une patiente raconte comment le virus a bouleversé sa vie.

Difficile de savoir combien ils sont. Ils n’apparaissent dans aucune statistique au Luxembourg. Et pour cause, les médecins du pays n’ont reçu aucune consigne pour signaler ces patients venus consulter pour des symptômes post-Covid qui s’éternisent. Plusieurs études indiquent que 10 à 20% des personnes ayant développé une forme légère à modérée du virus, et jusqu’à 60% de celles plus gravement atteintes, souffriraient ensuite de Covid long. Si leur calvaire est désormais reconnu à la fois par l’OMS et le gouvernement qui lance un projet-pilote, quand c’est arrivé à Lotte, l’année dernière, le manque de connaissances et l’incrédulité dominaient encore. Cette jeune femme de 38 ans, habitante de Niederanven, a dû traverser cette épreuve seule face à ses interrogations et ses symptômes handicapants, qui l’ont forcée à arrêter son travail et à se séparer de ses enfants.

Nous sommes en mars 2020. Lotte et son mari sont infectés par ce nouveau virus dont on ne sait quasiment rien. Ils sont d’ailleurs les premiers de leur commune à être touchés. Les premiers patients Covid de leur médecin généraliste aussi. Au début, la pimpante trentenaire ne s’inquiète pas : «Contrairement à mon mari, qui avait une forte fièvre et des nausées, mon état était plutôt bon. On n’a pas eu besoin d’être hospitalisés donc on s’est dit que ce serait l’histoire de quelques jours», raconte ...


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