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Covid Check : de nouvelles manifestations prévues en fin de semaine ?


(Photo : Claude Lenert)

Dans un e-mail haineux adressé à la bourgmestre de Luxembourg, les organisateurs de la «Polonaise solidaire» – ayant visiblement figuré parmi les initiateurs du «rassemblement national» – font allusion à «trois actions» censées avoir lieu «vendredi, samedi et dimanche».

Contrairement à ce qui s’est produit samedi 4 décembre, ces «actions» auraient fait l’objet d’une «déclaration». Dans le message est notamment défendu la comparaison faite entre le QR code du Covid Check et l’étoile jaune avec laquelle le régime nazi a stigmatisé les juifs. «Ils sont frères dans l’âme», martèle l’e-mail.

Une menace est aussi adressée à Lydie Polfer : «Les actions vont avoir lieu, et si vous ne changez pas votre comportement, cela va devenir sans cesse plus rude». Il est à noter que la police a été mise en copie de cet e-mail… Lundi matin, la bourgmestre de la capitale se disait « inquiète de voir les gens en arriver là », et assurait « n’avoir jamais connu ça, malgré beaucoup d’années d’expérience. »

Le KPL prend ses distances

De son côté, le Parti communiste (KPL) dit «condamner fermement les violentes émeutes dans les rues et les places de la capitale et contre les domiciles des hommes politiques». Le KPL «condamne particulièrement la référence irresponsable faite par certains manifestants à l’époque nazie. Une comparaison des restrictions imposées par la politique covid avec la terreur des fascistes allemands signifie un dénigrement des combattants de la résistance antifasciste».

Le parti dit aussi soutenir la «large campagne de vaccination» décidée par le gouvernement. Un appel est toutefois lancé pour renforcer le système de santé. Le KPL a précise en outre qu’un des plus virulents opposants aux mesures sanitaires, membre de longue date du parti, a rendu sa carte de membre en avril et «anticipé une exclusion du parti».

Gare à la confusion

Le «rassemblement» du samedi 4 décembre n’était pas une marche blanche. Dès samedi, à 13 h, les organisateurs de ce mouvement avaient fait savoir qu’ils «ont toujours appelé à la résistance pacifique et silencieuse ainsi qu’à la solidarité. C’est pour cette raison que nous ne condamnons pas a priori les initiatives « complémentaires«  et que nous appelons les marcheurs qui (y) participent de se conformer aux termes de notre charte et de rester dans la bienveillance».

Des débordements semblent déjà avoir été pressentis : «Nous n’avons toléré aucune action violente lors des précédentes marches et nous tenons à rassurer tout le peuple, pris aujourd’hui en otage, que nous avons pris et saurons prendre les mesures nécessaires afin d’éviter tout débordement lors de nos prochaines marches blanches silencieuses.»

LQ

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