La CNS, à l’issue d’une réunion qui s’est tenue samedi, a décidé plusieurs mesures qui visent à permettre aux hôpitaux de mobiliser toutes leurs capacités de soins dans le cadre de l’épidémie.
Afin que les hôpitaux puissent se préparer aux afflux attendus de patients dans les filières et secteurs Covid-19, la Caisse nationale de santé, explique-t-elle dans un communiqué publié lundi, entend donner aux hôpitaux «toute la latitude nécessaire» pour déployer leur personnel en fonction des besoins liés à la deuxième vague. Par là, elle entend une augmentation de la limite des dotations, l’interchangeabilité des dotations entre les services, la mobilisation de personnel, etc.
La CNS se charge de mobiliser tout le secteur de la santé et des soins afin «d’étendre cette flexibilité au-delà des établissements hospitaliers et de créer une collaboration constructive entre tous les acteurs du secteur des soins». La mesure est jugée «indispensable» par la CNS, d’autant plus qu’un recrutement de professionnels de santé au-delà de nos frontières n’est pas envisageable.
En outre, l’organisme libérera les hôpitaux de toutes les tâches administratives assurées par des professionnels de soins. Ils pourront ainsi contribuer à la prise en charge des malades. L’objectif est de «répondre à un besoin urgent de disposer d’équipes de soins plus importantes».
Enfin, la solution de téléconsultation devrait évoluer en une application de télémédecine afin de créer le cadre nécessaire pour proposer des hospitalisations à domicile pour tous les patients dont l’état de santé ne nécessite pas un séjour dans l’hôpital.
Toutes ces mesures, précise le communiqué, sont à l’ordre du jour des travaux des prochains jours entre les parties concernées afin de leur permettre de les concrétiser rapidement en solutions pragmatiques, tout en garantissant une prise en charge de qualité et de haute sécurité.
Ajoutons que ces dispositions peuvent êtres mises en parallèle avec ce qui se passe de l’autre côté de la frontière, où dans la région Grand Est les hôpitaux sont appelés à déclencher le « plan blanc », un dispositif qui doit permettre de « mobiliser immédiatement les moyens de toute nature » dont ils disposent «en cas d’afflux de patients»
LQ