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Contraception : la pilule privilégiée par les jeunes femmes


Si les contraceptifs oraux restent les plus remboursés pour les femmes de moins de trente ans, dispositifs vaginaux et intra-utérins gagnent du terrain, année après année.

En 2020, la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes de moins de trente ans au Luxembourg. C’est ce que nous apprennent les chiffres divulgués par plusieurs ministres (ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ministre de la Santé, ministre de la Sécurité sociale) suite à une question parlementaire posée par les députés écologistes Marc Hansen et François Benoy.

Au total, en 2020, les  femmes n’ayant pas dépassé la trentaine ont effectué 23 532 demandes de remboursements de contraceptifs. Ce chiffre observe une légère baisse de 3,8% par rapport à 2019. Comme annoncé précédemment, la pilule a toujours la cote avec 86% des demandes de remboursements qui concernent des dispositifs oraux (20 216 remboursements). Les dispositifs vaginaux se placent en deuxième position avec 11,6% des demandes (2 719 remboursements). Tandis que seulement un peu moins de 600 dispositifs intra-utérins – hormonaux ou non-hormonaux – ont été remboursés, soit 2,5%. A travers les années, cette répartition par type de contraceptif reste stable.

Les dispositifs intra-utérins plébiscités par les plus de 20 ans

Seule évolution : les remboursements des dispositifs intra-utérins ont augmenté de manière significative entre 2019 et 2020. Avec une hausse de 10% pour les dispositifs hormonaux et de 12% pour les dispositifs non hormonaux. Cette progression se fait notamment grâce aux femmes de plus de vingt ans, plus séduites par ces moyens de contraception.

L’accord de coalition de 2018- 2023 qui prévoit  l’accès aux moyens de contraception pour toutes les femmes ainsi que leur remboursement sur ordonnance médicale devrait sans doute faire bouger les tendances. Ce projet d’abord attendu pour septembre 2020 a pris quelques retards. Toutefois « un groupe de travail a élaboré un premier projet de convention qui a également déjà été soumis pour discussion à la Société luxembourgeoise des gynécologues et obstétriciens», a indiqué Paulette Lenert. «Les dispositions de la convention étant cependant liées à l’introduction d’actes dorénavant remboursables, la Commission de nomenclature sera saisie prochainement par le ministère de la Santé».

LQ