Le secrétaire d’État français Christian Eckert était l’invité d’honneur de la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT). Quel discours de clôture !
La Mission opérationnelle transfrontalière (MOT) s’est réunie à Belval : 20 ans de collaboration sur toutes les frontières de l’Europe. Même les plus lointaines ! Entre deux problématiques franco-luxembourgeoises connues (mobilité, démographie), nous avons pu entendre des débats entre la France et le Suriname à propos de la Guyane !
Le secrétaire d’État français Christian Eckert, responsable du budget, était l’invité d’honneur de la MOT. Particulièrement concerné par le dossier transfrontalier (sa permanence de député était à Longwy), Christian Eckert a mis l’accent sur deux priorités : les réalisations concrètes et la prévention contre les discours anti-européens. «Les réalisations concrètes sont une question de crédibilité de l’action publique», a-t-il insisté. Et de citer la liaison Micheville-Belval en exemple. «Le gouvernement luxembourgeois a investi six millions d’euros du côté français sur ce projet : on aurait dit impossible il y a quelques années !»
Les frontières après les attentats…
Sur la prévention des discours anti-européens, Christian Eckert a raconté son expérience de terrain lors des attentats du Bataclan à Paris. «Le lendemain, j’étais en Belgique auprès des douanes. Certains hommes politiques ont évoqué l’idée de fermer les frontières… mais quelles frontières ? Sur le terrain, les agents n’ont plus la connaissance précise des frontières, les jeunes ne savent plus où est le vrai tracé.» En clair, remettre des frontières serait impossible. Du côté français, la nouvelle région Grand-Est compte 740 kilomètres de frontières. L’enjeu, définitivement, est de parler de «couture» plutôt que de «coupure», a conclu un responsable de la MOT.
Hubert Gamelon