Depuis 1947, il n’y a que lors de la canicule de 2003 que le mercure était allé plus haut. À Ettelbruck, Remich ou au Findel, les relevés de toutes les stations du pays le démontrent.
L’étude a été réalisée par le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), en collaboration avec Météolux et l’administration des Services techniques de l’agriculture (ASTA).
Il y a des bilans dont on se doute des résultats. En l’occurrence, le bulletin météorologique de juillet-août ne laissait que peu de place à l’incertitude : cette année, l’été a bien mérité son nom. Les stations implantées sur l’ensemble du territoire ont montré qu’il avait fait chaud et sec dans toutes les régions.
Pourtant, au début du mois de juin, si la dépression Lothar avait bien amené des masses d’air subtropicales au-dessus de nos têtes, c’était pour mieux laisser passer ensuite des courants froids qui ont rafraîchi le pays. Pas durablement, puisque dès la fin du mois, les températures estivales étaient de retour.
Ainsi, le premier tiers du mois de juillet a été extraordinairement chaud. Le 4 juillet, un record de température a même été battu. La station météo du Findel, ce jour-là, affichait une température de 36,1 °C : un niveau jamais atteint en début d’été depuis 1947, année où l’on a commencé les prises de mesures systématique.
La Moselle, c’est les tropiques!
Sur l’ensemble de l’été, la température moyenne s’est établie à 19,2 °C, ce qui la place en deuxième position des étés les plus chauds d’après-guerre. Seule 2003, l’année de la canicule, dépasse cette marque historique.
La palme de la commune la plus chaude revient cette année à Remich. La «Perle de la Moselle» a connu trois nuits tropicales – un terme qui caractérise les nuits où il a fait toujours plus de 20 °C – et neuf journées qualifiées de très chaudes par les scientifiques, c’est-à-dire où la température maximale enregistrée était supérieure à 35 °C.
A contrario, la station météo de Schimpach (à la frontière belge, entre Wiltz et Bastogne) fait état des températures enregistrées les moins chaudes. Les habitants du secteur n’ont vécu aucune nuit tropicale et n’ont connu qu’une journée très chaude. Dans une écrasante majorité, les précipitations ont également été inférieures à la moyenne des années 2010 et 2011. Si Ettelbruck a connu une hausse minimale de 5 % par rapport à cette marque, on trouve -20 % à Echternach, -26 % à Oberkorn, -28 % à Remich, le record national revenant à la station du Findel avec -37 %.
Erwan Nonet