La Cave Benoît et Claude Kox se construit une toute nouvelle cave magnifiquement située sur le Scheierberg, à Remich. Dimanche, il invite à venir déguster du Fiederrouden dans le chantier… et à l’abri, au cas où !
Jusque-là, Benoit (le père) et Claude (le fils) Kox faisaient déguster leurs vins dans une belle cave voutée, située dans une rue piétonne au cœur de Remich. Entouré de vieilles pierres, le cadre était pittoresque et les fêtes toujours enjouées ! Mais tout cela est en train de changer car Benoît et Claude, qui – faute de place – jonglaient sur plusieurs endroits pour produire et stocker leurs vins, ont décidé d’investir en construisant un tout nouveau lieu de production. Et ils n’ont pas choisi le pire emplacement : la nouvelle cave se situe au point du vue du Scheierberg, le long de la route qui relie Remich à Mondorf. Le panorama est splendide, sûrement l’un des plus beaux de la Moselle.
Bien que le Covid ait retardé l’avancement des travaux, forcément, il se trouve que le gros œuvre est terminé. Benoît et Claude Kox vont donc pouvoir installer quelques tables (pour une cinquantaine de convives) à l’intérieur, sur réservation. Et avoir un toit n’est pas un détail lorsque l’on regarde les prévisions météo qui ne sont malheureusement pas très engageantes… «Lors de notre dégustation du 15 août, nous avions pu tout installer dehors, c’était vraiment très chouette !, sourit Claude. Là, ce sera différent mais nous serons au sec, quoi qu’il y arrive : c’est déjà ça !» Et finalement, qu’importe s’il manque portes et fenêtres, cela participera à l’ambiance !
Pour l’occasion, les deux vignerons serviront du Fiederrouden (du Fierderwaissen rouge) composé de rivaner et de pinot noir pour la couleur et des parts de tartes aux oignons. Il sera bien évidemment possible d’acheter des bidons. «Nous en feront entre 200 et 300 litres pour le week-end», précise le jeune vigneron. Et s’il en reste, il sera toujours possible de le commander pour le début de semaine et le retirer à Bonnevoie, où il habite.
La construction de cette nouvelle cave est un moment important pour le domaine. Avec un peu plus de trois hectares, la maison n’est pas très grande et il s’agit d’un investissement conséquent, la preuve que Claude prépare avec la plus grande motivation la transition avec son père.
Le Covid a tout retardé
Mais le Covid impose de s’adapter et de modifier les plans prévus initialement. «Pour cette année, ça ne change pas grand-chose puisque nous n’avions pas prévu d’y vinifier ces vendanges, ça aurait été trop juste», reconnait Claude. Mais il n’est toutefois pas certain à 100% de pouvoir y rentrer la récolte 2021 non plus. D’une part, il y a les retards dus à l’arrêt du chantier pendant un mois et demi et aux délais de livraisons de certains matériaux qui se sont beaucoup allongés.
Mais ce n’est pas le seul souci : «Depuis le confinement, les ventes ont baissé et ce manque à gagner va peut-être nous empêcher d’acheter tout ce dont on a besoin tout de suite… En fait, tout cela se joue sur beaucoup de choses qui ne dépendent pas forcément de nous.» Claude Kox est fataliste, un peu, mais certainement pas découragé car finalement, ce planning aux multiples variables ne l’empêchera pas de bien mener sa barque.
Pour réservez vos places ou vos bidons à récupérer en début de semaine à Bonnevoie, inscrivez-vous sur l’évènement Facebook Fiederrouden um Chantier vir ze schmaachen oder mat ze huelen ! ou par e-mail (koxb@pt.lu).
Erwan Nonet
Des vendanges enthousiasmantes !
Si le chantier de la cave suit un cours désormais normalisé, les vendanges se passent également de manière très sereine pour Claude et Benoit Kox. «Je suis vraiment très content parce que les raisins que nous récoltons sont vraiment beaux et que toutes les analyses sont encourageantes, sourit Claude Kox. Nous allons vers une très bonne année !»
Au domaine, on a pris la décision de vendanger assez tôt pour ne pas forcer des maturités déjà importantes. «Nous avons déjà récolté le pinot gris il y a une semaine (NDLR : l’entretien a eu lieu jeudi matin) avec des raisins à 100° Oechsle (NDLR : l’unité de mesure du taux de sucre), ce qui donnera autour de 13,5° d’alcool. Lundi, nous avons déjà vendangé le riesling pour le crémant avec 87° Oechsle, ce qui est parfait, se félicite-t-il La semaine prochaine, nous récolterons notre premier merlot, il a déjà de supers caractéristiques et une très belle couleur !.»
Travailler un petit domaine (autour de 3 hectares) est pour lui une grande chance cette année. «Puisque nous avons moins de vignes à vendanger que beaucoup de nos confrères, nous sommes aussi plus flexibles pour adapter notre planning, apprécie-t-il. Je crois qu’au final, cette souplesse sera très importante pour ce millésime.»