Le rapport final du premier Caritas Forum, qui s’est tenu en mai sur le thème des liens entre pauvreté et santé, vient de sortir. Le prochain gouvernement est invité à s’en inspirer.
Ce rapport, qui peut être téléchargé sur le site caritas.lu, reprend tous les enseignements qui ont été tirés du premier Caritas Forum (ex-Almanach social), organisé en mai dernier. À commencer par le fait qu’il est nécessaire de mieux discerner ce que l’on entend par la notion de «pauvreté». Celle-ci ne peut en effet pas seulement être comprise comme un manque de moyens financiers et matériels. La précarité touche à de nombreux aspects de la vie : logement, alimentation, éducation, santé physique, santé mentale, vie sociale… «La pauvreté est à la fois la cause de situations de vie difficiles («Aarm mécht krank») et leur conséquence («Krank mécht aarm»)», résume le rapport, qui appelle le prochain gouvernement à prendre tous ces aspects en compte pour combattre plus efficacement la pauvreté qui progresse dans le pays.
Autre idée fondamentale soulignée dans le rapport : «Pour sortir de la spirale de la pauvreté, il faut revoir notre système d’aides sociales, de sorte à mettre l’être humain au centre du système et non pas le type d’aide.» Car bien souvent, la multitude d’aides disponibles crée l’inverse de l’effet escompté. Nombre de citoyens ont du mal à s’y retrouver et la complexité des démarches pour les obtenir finit par décourager ceux qui en ont pourtant grand besoin. Si Caritas ne dispose pas de statistiques, la fondation est convaincue qu’il existe une part importante de «personnes qui auraient droit à des aides, mais qui ne les demandent pas faute d’information ou par honte de devoir pousser de nombreuses portes».
Un troisième point essentiel découle des deux précédents : si les pouvoirs publics comptent s’attaquer à la pauvreté et simplifier un système d’aide centré sur l’être humain, «il faut absolument une plus grande concertation entre tous les acteurs concernés», insiste le rapport, listant les ministères, administrations, services et associations d’aide, etc.