Accueil | Luxembourg | Caméras à Luxembourg : souriez, vous serez toujours filmés

Caméras à Luxembourg : souriez, vous serez toujours filmés


Ces autorisations ont été données après les analyses d’impact de la police grand-ducale et après consultation des avis des acteurs impliqués, c'est-à-dire le procureur d’État, le Conseil communal et la Commission consultative de la capitale. (photo archives Editpress)

Les autorisations pour les caméras de surveillance de la police ont été renouvelées au Glacis, quartier Gare, sous la passerelle du pont Adolphe et autour du Stade de Luxembourg.

La loi encadrant la vidéosurveillance est entrée en vigueur le 19 juillet 2021. Comme le prévoit le texte, le maintien de la vidéosurveillance dans les zones existantes doit faire l’objet d’une autorisation ministérielle dans un délai maximal de douze mois suivant l’entrée en vigueur de ladite loi. À la suite des analyses d’impact de la police grand-ducale et après consultation des avis des acteurs impliqués – le procureur d’État, le Conseil communal et la Commission consultative de la capitale –, le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, a décidé du maintien de la vidéosurveillance dans les zones existantes.

Ainsi, le maintien de la vidéosurveillance dans les zones de sécurité soumises à la vidéosurveillance de la police grand-ducale avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi est autorisé pour les zones suivantes : dans le quartier du Limpertsberg-Glacis (zone A), dans le quartier Gare (zone C), dans et autour du Stade de Luxembourg (zone D) et sur la passerelle du pont Adolphe (zone F).

Concernant la zone «Stade de Luxembourg», la vidéosurveillance ne sera activée que lors de manifestations sportives de grande envergure ou de matchs à risque, précise le ministère de la Sécurité intérieure. Les autorisations sont octroyées pour une durée maximale de 3 ans et sont valables dès la signature de l’arrêté ministériel.

Kirchberg et Hamilius en cours d’autorisation

Les zones B et E, qui correspondent à la place Hamilius et au Centre de conférences du Kirchberg (European Convention Center (ECCL) et aux alentours, ne font pas l’objet d’une autorisation de maintien de la vidéosurveillance. Vu la particularité de ces zones et suivant l’analyse de la police ainsi que les avis des trois acteurs précités, elles ont été reclassées comme nouvelles zones. Concernant la zone Hamilius, la configuration et l’aménagement des lieux ont sensiblement changé à la suite des importantes modifications urbaines dans cette zone. Il convient ainsi de reconsidérer la délimitation de la zone B en vue d’une éventuelle extension au-delà des limites actuelles et de l’adaptation des emplacements des caméras.

L’octroi d’une autorisation d’exploitation par la police grand-ducale pour ces zones se fera selon la procédure prévue par les dispositions encadrant la vidéosurveillance dans la loi sur la police grand-ducale. Les procédures relatives aux nouvelles demandes d’autorisations ministérielles pour ces deux zones ont déjà été lancées par la police grand-ducale et seront traitées de manière prioritaire.

Le ministère de la Sécurité intérieure avait d’ailleurs réagi mardi aux différentes interrogations qui avaient eu lieu lundi au sein du conseil communal de la capitale par rapport à la vidéosurveillance autour du Centre de conférences du Kirchberg. Les services de l’État avaient expliqué que les images de vidéosurveillance autour du centre étaient visionnées par la police en avril, juin et octobre, période des sessions ministérielles du Conseil de l’Union européenne. Durant ces trois mois, la police grand-ducale est sur place pour veiller à la sécurité des personnes et des biens.

Un réel besoin opérationnel

C’est dans ce contexte qu’elle visionne également les images des caméras filmant la voie publique. Toutefois, la police n’est pas l’exploitant principal des caméras installées sur ce site, contrairement aux caméras se trouvant dans les zones relevant du dispositif Visupol, avait précisé le ministère. «Concernant la délimitation des zones où opèrent des caméras, toutes les instances concernées qui ont été consultées par le ministère pour avis dans le cadre de la loi Visupol disposent d’un dossier complet, élaboré par la police, contenant les plans détaillés et photos renseignant clairement les emplacements, champs de vision et angles de vue des différentes caméras», poursuivait le communiqué de presse.

Ainsi, on peut y voir que les caméras filment la place de l’Europe, les rues adjacentes au ECCL ainsi que le tunnel et les rues à côté de la Philharmonie, tout cela dans le but d’assurer la sécurité des délégations européennes quand elles se rendent au ECCL. L’entrée de derrière de l’hôtel Mélia ne se retrouve que partiellement dans le champ de vision d’une seule et unique caméra, qui ne vise pas spécifiquement le Mélia, mais la voie publique.

Pour le ministère, il existe un réel besoin opérationnel que cette zone soit filmée de manière ponctuelle aux moments de forte affluence nationale et internationale.

Pour rappel, la procédure de demande d’autorisation d’exploitation prévoit que l’autorisation soit délivrée sur la base d’une analyse d’impact réalisée par la police, qui comprend une justification de la nécessité de la vidéosurveillance et des informations détaillées sur la délimitation de la zone concernée, ainsi que le nombre de caméras souhaitées et leurs emplacements. Des avis sont également demandés au procureur d’État territorialement compétent, au Conseil communal et à la Commission consultative pour l’évaluation de la vidéosurveillance.