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Bus : il reste des points noirs à Luxembourg


La Ville reconnaît que certaines zones ont été un peu délaissées. Elle souhaite corriger le tir. (photo Alain Rischard)

Si la réorganisation du réseau de bus s’est bien passée, il reste toutefois des points noirs. La Ville va tâcher d’y remédier le plus vite possible. Suite aux remarques des utilisateurs, plusieurs modifications vont être apportées sur le nouveau réseau (parcours, fréquences…).

Effacer toutes les lignes et recréer un réseau depuis zéro, en prenant en compte de nouvelles contraintes, il faut reconnaître que la tâche est ardue. Et même si les changements font toujours des mécontents, c’est ainsi, il faut admettre que l’affaire n’a pas créé le chaos que beaucoup attendaient. «Cela se passe extraordinairement bien!», s’est même réjouie la bourgmestre, Lydie Polfer.

Pour autant, si la Ville a reçu beaucoup de commentaires positifs, elle fait aussi l’objet de nombre de critiques. Certaines situations particulières sont, en effet, problématiques. «Nous lisons toutes ces remarques et nous prenons autant que possible en compte les doléances», a assuré Sam Tanson, première échevine ayant notamment en charge la mobilité.

Évidemment, il ne sera pas possible de satisfaire tout le monde. On ne peut pas pousser les murs de la Ville et oublier toutes les contraintes. Avant de dévier des lignes ou d’augmenter les fréquences : «Il faut analyser les capacités de trafic selon les axes de circulation pour voir ce qu’il est possible de faire», précise l’élue écologiste.

Les premières améliorations devraient toutefois arriver rapidement. Ainsi, la constitution d’un régime de navettes qui desservirait le Verlorenkost et Polfermillen le dimanche, jour où les transports en commun sont aujourd’hui totalement absents de ces quartiers, pourrait se matérialiser dès cet été.

Les hôpitaux seront mieux desservis

D’autres demandes spécifiques pourraient être assouvies dès septembre. Celle, par exemple, venue du personnel hospitalier : «Ceux qui utilisent le bus pour aller dans les hôpitaux de la Ville (lignes 1,4, 21) demandent à ce qu’ils passent avant 6 h du matin pour pouvoir se rendre au travail en transports en commun.» Cet aménagement devrait être mis en place pour la rentrée.

Autre secteur problématique, celui de l’arrêt «Assurance sociale». Moins desservi désormais, il est un peu la victime collatérale des changements qui ont eu lieu autour de lui. «Nous allons essayer de dévier une ligne pour augmenter la fréquence des passages», promet Sam Tanson.

Autre évolution dans les tuyaux : la ligne 215 (Bel Air – Kirchberg qui vient désormais de Bascharage) pourrait être prolongée jusqu’au Rehazenter. Toutefois, comme pour toutes les lignes RGTR, il faut que le ministère du Développement durable donne son aval. Une deuxième vague de modifications arrivera ensuite au mois de janvier 2016, elle concernera les changements plus compliqués dont le temps de préparation est a fortiori plus long.

Erwan Nonet

Un Velo-city très positif

Il y a 15 jours, Sam Tanson et le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, ont participé au grand évènement qu’est le Velo-city, à Nantes, sur la côte Atlantique. «Il y avait de nombreuses conférences où étaient exposées des situations très diverses», a apprécié la première échevine. Même si tout ce qui a été dit n’est pas transposable à la capitale, Sam Tanson estime que ces rencontres ont été «très enrichissantes».
La Ville et le ministère ont également pu entrer en contact avec des fabricants spécialisés dans les appareils de comptage des vélos. «Nous n’en avons qu’un seul pour l’instant (NDLR : sur le pont menant au plateau du Saint-Esprit) et nous voulons en acquérir un deuxième, mobile cette fois.»