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Bienvenue au musée !


La nouvelle aile du musée national d’Histoire et d’Art (MNHA) ouvre ses portes au public aujourd’hui. Et c’est tout le week-end qui sera festif autour du Marché-aux-poissons.

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L’aile Wiltheim est reliée au bâtiment principal par une passerelle en verre. (Photos MNHA/Tom Lucas)

Après quatre années de travaux, la nouvelle aile Wiltheim est aujourd’hui accessible. Plus qu’une simple extension du musée national d’Histoire et d’Art auxquelles elles sont reliées par une passerelle en verre à deux niveaux, ces demeures qui ont été magnifiquement transformées ouvrent un nouveau regard sur l’histoire de la création au Grand-Duché.

Contrairement au bâtiment principal, les maisons respirent le vieux Luxembourg. Typiques de l’habitat urbain de la fin du Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle, elles ont atterri dans l’escarcelle du musée en 1969. À l’époque, on y exposait des pièces représentatives de l’habitat et de la production de céramique nationale.

Depuis, elles ont toujours présenté les arts décoratifs et populaires, ce que l’on appelait le folklore il n’y a pas si longtemps. Sauf qu’aujourd’hui, on n’expose plus pour simplement montrer, mais pour expliquer. À ce titre, la muséographie concoctée est une vraie réussite.

La présentation résolument moderne des pièces s’allie de la meilleure des façons à ces demeures qui retrouvent là une nouvelle jeunesse. Le caractère de chacune des trois maisons a été respecté, ce qui n’a pas empêché de les adapter aux besoins du monde moderne, notamment au niveau de l’accessibilité. L’ascenseur de verre distribue tous les étages, chaque changement de niveau est compensé. Malgré un plan de distribution parfois un peu alambiqué, l’accessibilité de chaque salle est donc sans faille. Et se perdre dans ces petites salles n’est jamais désagréable !

> Désormais, le musée est gratuit

Outre les arts décoratifs, le MNHA a profité de ces 1 800 m² supplémentaires pour offrir un espace à l’art luxembourgeois du XIXe siècle à aujourd’hui. On y découvre des œuvres de Joseph Kutter, Lucien Wercollier, Dominique Lang ou Brandy.

Une salle est également dédiée aux photographies d’Edward Steichen léguées au musée par son épouse Joanna. Parce qu’elles sont trop fragiles pour être longuement exposées, seuls vingt tirages sur les 178 de la collection seront présentés en même temps. Une sélection qui évoluera tous les trimestres.

Mais la nouveauté ne se situe pas qu’au-delà de la passerelle en verre, car c’est tout le musée qui en profite pour se réorganiser. La première étape de la visite propose désormais au visiteur un prologue (écrit en français, anglais et allemand) qui lui met (ou remet) en tête les bases de l’histoire du pays et des collections du musées.

Ce n’est qu’ensuite qu’il pourra choisir un des nouveaux parcours thématiques proposés : archéologie, cabinet des médailles, arts décoratifs et populaires, beaux-arts ou exposition temporaire. Une signalétique claire permet de s’y retrouver. Et pour ne rien gâter, le MNHA a décidé que, désormais, l’accès aux collections permanentes serait gratuit.

Erwan Nonet