Avec 110 nationalités, l’université du Luxembourg est un melting-pot incroyable. Le campus de Belval, qui accueille 2 200 étudiants depuis la rentrée, prend du coup l’allure d’une tour de Babel.
D’où les discours tenus dans toutes les langues lundi ! Anglais, français, luxembourgeois, allemand… Et ce n’est rien, par rapport aux nationalités que l’on croise sur le site.
Au jeu de celui qui a fait le plus de bornes, Geoffrey Croshaw semble bien placé. Étudiant canadien en géographie, il a atterri en provenance de Vancouver la semaine dernière. Diplômé au niveau licence, il vient parfaire son parcours universitaire avec un Master en Aménagement du territoire. «Belval me plait beaucoup. C’est incroyable ce mélange de modernité et d’histoire dans l’architecture», lâche-t-il.
Amateur de photos, il multiplie les clichés qu’il envoie à ses amis. «Ça crée pas mal d’envieux», ajoute-t-il, prenant d’un coup conscience de l’heureux hasard qui l’a mené ici. «Je suis venu parce que le Master m’intéressait, mais je n’avais aucune idée de ce que pouvait être le Luxembourg et encore moins, ce nouveau campus.»
Geoffrey espère bien profiter de ces deux années à fond. «En Amérique du nord, étudier c’est devenir employable. Si tu choisis des options culturelles on va te sortir : ‘il n’y a pas de fric au bout, pourquoi tu restes ici ?’. En Europe, l’université est différente (NDLR : il a déjà étudié six mois à Berlin). On la vit comme un moment important pour se former certes, mais pour grandir encore.»
À Belval, le sentiment d’entamer une grande aventure est visiblement partagé. Et ce n’est que le début…
Hubert Gamelon