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Premières plongées dans l’Ecole 42 de Belval


Elodie, Victor et Maxime ont un mois pour faire leurs preuves à l'Ecole 42.(Photo: Julien Garroy)

Elodie, Victor et Maxime font partie des 150 candidats qui se frottent à la première «piscine» de l’Ecole 42 de Belval afin d’intégrer l’établissement et devenir programmeur.

Élodie, 32 ans, en reconversion professionnelle

Qu’est-ce qui vous a attirée dans cette école ?

Élodie : Quand j’ai démissionné (NDLR : après un master en finances, elle a travaillé dans un grand cabinet d’audit), j’ai voyagé et vu beaucoup de digital nomades dans les auberges de jeunesse. J’ai alors pensé que c’était ce qu’il fallait que je fasse pour l’aspect flexible. Comme un de mes amis a fait 42 Paris et a aimé, je me suis dit : allez, lance-toi, essaye de voir si ça te plaît et participe à une des piscines. Du coup, me voici en pleine reconversion professionnelle, dans un secteur porteur.

Quels sont vos horaires ?

J’aime bien arriver entre 8 h et 9 h et je repars à 20-21 h. Donc, je suis là en moyenne entre 8 heures et 10 h 30 par jour, à part les week-ends où je viens vers 11 h ou midi, mais je repars quand même vers 20 h. J’aime bien beaucoup travailler, ça ne me dérange pas. Le challenge d’être 7 jours sur 7, ça ne me dérange pas non plus.

Qu’est-ce qui vous plaît et vous déplaît ?

On peut avancer à son rythme et puis les gens ici sont sympas. J’ai beaucoup progressé depuis que je suis ici. En plus, tout est à notre disposition, le matériel, la cuisine… on nous offre même des petits-déjeuners parfois, des sandwichs. C’est dynamique quoi. Être livré à soi-même, c’est pas mal, mais on n’est pas seuls non plus.

À l’issue de la piscine, vous saurez si vous entamez le cursus. Êtes-vous stressée ?

Je suis habituée au stress, mais je n’en ressens pas ici. Par contre, comme on ne connaît pas les critères de sélection, on ne sait pas si on prend les bonnes décisions. Ce week-end par exemple, j’ai fait un choix stratégique : je n’ai pas participé au rush, j’ai décidé d’avancer sur mes travaux journaliers, comme je n’avais pas bien réussi mes examens vendredi dernier. Je ne sais pas si j’ai bien fait, s’il est mieux vu de participer aux rushs ou de réussir aux examens du vendredi. Ça doit être un mélange.

Victor, 18 ans, sort tout juste du lycée

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette école ?

Victor : Le concept de l’École 42. Ça correspond plus à mes attentes qu’une école classique. Il faut rechercher par soi-même, comprendre, trouver…

Quels sont vos horaires ?

Généralement, je viens entre 10 h et midi. Et je rentre chez moi entre 19 h et 22 h. C’est assez variable.

Qu’est-ce qui vous plaît et vous déplaît ?

Victor : J’apprécie le côté sociable et le peu de règles en vigueur. On vient quand on veut, on n’est pas obligé de travailler, on est libres. Par contre, qu’il n’y ait pas d’enseignants… Si je bloque, je vais demander autour de moi, mais pour les plus forts de la promo, il n’y a personne qui peut leur expliquer.

À l’issue de la piscine, vous saurez si vous entamez le cursus. Êtes-vous stressé ?

Je ne suis pas quelqu’un d’angoissé. Je suis conscient qu’il y a un enjeu, mais c’est un mois comme un autre. Et si je rate, je peux faire une deuxième piscine dans 300 jours. Et si je ne veux pas, il y a plein d’écoles d’informatique classiques. Je n’ai pas un plan tout tracé pour mon avenir.

Maxime, 36 ans, à la poursuite de son rêve

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette école ?

Maxime : J’ai pris un flyer au Moovijob Day, posé des questions. « 42 Luxembourg », ça me permet de concrétiser une envie que j’ai depuis longtemps. J’ai toujours été intéressé par l’informatique, j’ai beaucoup joué quand j’étais jeune, j’ai appris l’anglais sur les forums, etc., mais je n’arrive pas à trouver un travail, comme je n’ai aucune expérience (NDLR : il a monté un commerce de location de scooters en Thaïlande pendant des années). Je trouve que c’est plus évident de commencer ici que d’aller dans une université qui me prendra minimum 3-4 ans. En plus, ici, c’est modulable, on peut venir le soir seulement ou la journée. On peut essayer de jumeler ça avec un boulot.

Quels sont vos horaires ?

J’arrive vers 8 h 15 et il m’est déjà arrivé deux fois de rentrer après une heure du matin.

Qu’est-ce qui vous plaît et vous déplaît ?

Je me sens super bien, les bâtiments sont vraiment bien, le matériel aussi et j’ai rencontré beaucoup de gens très sympathiques. On vit des expériences ensemble, une camaraderie se développe. Il y a une bonne ambiance et une émulation. On est obligé d’interagir avec les autres, c’est favorisé par le système de 42. Mais il y a 2-3 petits détails qui pourraient être changés. Ce serait bien qu’il y ait au moins un expert qui puisse répondre à des questions techniques un peu plus théoriques. En même temps, l’avantage, c’est que c’est gratuit, donc moi, je n’attends rien de plus de l’école, on est prévenu dès le début.

À l’issue de la piscine, vous saurez si vous entamez le cursus. Êtes-vous stressé ?

Je me mets toujours la pression, j’ai toujours l’impression que je suis en retard. Mais je pense que je suis quand même bien placé. Je suis d’ailleurs très content de mes résultats, c’est juste que je stresse pour mes objectifs personnels. C’est l’occasion de faire ce que j’ai toujours voulu faire. Ici, on a un mois en incubation totale. Je me suis arrangé avant pour n’avoir aucune distraction.