La société Agora, chargée de tous les investissements privés sur Esch-Belval, tire un bilan « très convaincant » de la vie sur le site depuis l’arrivée des étudiants, en début d’année scolaire.
« 15 ans après le lancement du projet Belval, nous avons atteint les objectifs, a expliqué Vincent Delwiche, du bureau de la direction d’Agora. C’est à dire, créer un lieu de vie complet avec des bureaux (12% du pays), du commerce, de l’habitat, du loisir, de la culture et du patrimoine… Avec le cap de 10 000 occupants franchi cette année (NDLR : résident au moins la journée) Belval n’est pas une île déserte ! »
« Plus », aurait-il fallu dire. Car malgré tous les efforts déployés, avant l’arrivée de 2 000 étudiants en octobre, le site restait désespérément fantôme lors de certaines périodes creuses. » L’arrivée des étudiants a précipité l’achèvement de travaux clefs en 2015 : les 8 hectares du parc Um Belval, qui relie le nord du site à la terrasse des hauts-fourneaux. Tout comme la nouvelle piste cyclable et de promenade « Wassertreppe ». Trois nouvelles lignes de bus ont été ajoutées, les lignes de train vers la capitale démultipliées comme un métro. Treize chantiers d’ampleur sont en cours d’achèvement, dont deux nouvelles résidences étudiantes et neuf immeubles privés mêlant bureaux et habitants. De plus petites habitations, sur Belval Nord, vise à attirer les familles « élément indispensable de la vie sur le site ».
Au niveau du commerce, « il y a encore du roulement mais ça va beaucoup mieux », constate Agora. Un Beef-Strot et un restaurant Gruber doivent ouvrir d’ici là fin 2017. Aucune infrastructure sportive n’a en revanche était annoncée, alors qu’elle manque cruellement, et qu’une partie des étudiants estime ne pas pouvoir s’approprier Belval en l’état. L’université poursuivra quoiqu’il en soit sa mue avec l’arrivée de 1 000 nouveaux étudiants en octobre (droit, économie) et l’achèvement de nouveaux bâtiments comme la maison des mathématiques. Plus de 50 chercheurs scientifiques sont également attendus à la rentrée. Avec neuf centres de recherche variés, Belval se positionne clairement sur « l’économie de la connaissance ». « sans compter notre pépinière de start up », a conclu le représentant d’Agora.
Hubert Gamelon
bevlal c ‘est doucement mais sûrement…