Accueil | Luxembourg | Beau un camion, le CGDIS !

Beau un camion, le CGDIS !


Le plus gros des camions a 460 chevaux et permet de pomper 10 000 litres d'eau à la vitesse de 3 000 litres par minutes. (photo Didier Sylvestre)

Le CGDIS a reçu de nouveaux véhicules d’intervention, ambulances et camions confondus. Ils marquent le début d’une volonté d’uniformiser le matériel.

Ils attendent, rutilants, les uns à côté des autres dans la cour du centre de soutien logistique du CGDIS à Lintgen de pouvoir s’élancer toutes sirènes hurlantes dans des missions périlleuses. Onze ambulances et deux camions d’incendie flambant neufs ! Placés à intervalles réguliers, ces véhicules d’intervention reflètent la rigueur du corps qu’ils vont servir et un des effets de la réforme de laquelle est issu le CGDIS, le Corps grand-ducal d’incendie et de sauvetage.

Le 1er juillet 2018, le CGDIS a vu le jour. Il regroupe les services d’incendie et de sauvetage communaux, les unités de la Protection civile, le service d’aide médicale urgente (SAMU), le service incendie et ambulance de la Ville de Luxembourg et les pompiers aéroportuaires. Le but de cette réforme était de rapprocher les différents services pour gagner en efficacité, en réactivité, en professionnalisme, mutualiser les forces et à assurer un service de secours de qualité.

Jusqu’à présent, les corps de sapeurs-pompiers luxembourgeois étaient libres de choisir les véhicules d’intervention qui leur convenaient le mieux. Aujourd’hui, le CGDIS acquiert son matériel de manière centralisée de façon à atteindre l’uniformisation. Les hommes étant plus mobiles, les véhicules sont standardisés dans tout le pays. Les véhicules deviennent interchangeables et les hommes peuvent tous les utiliser sans problème après avoir bénéficié d’une formation adéquate. Une des nouvelles ambulances est d’ailleurs destinée au centre de formation.

Trois types de véhicules différents

Grâce à ces «véhicules modernes et sûrs», les soldats du feu vont pouvoir aider la population de manière plus «performante», a indiqué Taina Bofferding, la ministre de l’Intérieur, venue vendredi découvrir ces mécaniques impressionnantes en compagnie du président du conseil d’administration du CGDIS, Alain Becker, et de son directeur général, Paul Schroeder. «Tous les citoyens du Luxembourg ont droit à la même rapidité et qualité de réponse», selon la ministre pour qui les hommes et particulièrement les pompiers volontaires restent les piliers du Corps grand-ducal.

«Le matériel est une chose, l’utiliser de manière compétente en est une autre», a-t-elle estimé. Longtemps avant la création du CGDIS, les hommes du corps de sapeurs-pompiers professionnels de la Ville de Luxembourg mettaient déjà un point d’honneur à suivre des formations et à se déplacer jusqu’à l’étranger pour rester au fait des dernières techniques de sauvetage. Le corps a d’ailleurs pu démontrer son efficacité, son bon fonctionnement et son engagement sans bornes dimanche et lundi alors que le Luxembourg était balayé par la tempête Ciara.

L’investissement dans ces nouveaux véhicules d’intervention n’est donc pas effectué en vain ou en pure perte. Une ambulance vaut 180 000 euros, un camion de pompier 420 000 et un camion-citerne, 340 000 euros. Ce dernier ira au centre d’intervention de Hesperange pour remplacer son camion qui a explosé en juillet dernier lors d’une intervention. Celui de Niederanven lui prêtait un camion jusqu’à présent pour qu’il puisse continuer à intervenir sur le territoire de la capitale.

Vingt-trois ambulances doivent encore être livrées, ainsi que huit autres camions de pompiers. Au total, l’ensemble des véhicules coûtera près de 10,5 millions d’euros.

Sophie Kieffer