Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Bazar de la Croix-Rouge est un septuagénaire qui se porte plutôt très bien. Hier, son succès ne s’est pas démenti, son secret réside sûrement en partie dans l’enthousiasme de ses participants.
«Nous sommes là pour aider, pour nous rendre utile», ce sont les mêmes mots qui sortent de la bouche de tous les bénévoles présents au Bazar de la Croix-Rouge, hier à la halle Victor-Hugo à Luxembourg. Pour la 73e fois, les services de la Croix-Rouge et 300 bénévoles ont uni leurs forces afin de créer une journée de solidarité et de joie pour tout le monde.
C’est l’objectif que revendique Manou Hoss, présidente de la section locale de la Croix-Rouge de la Ville de Luxembourg. «Il y a de tout à tous les prix afin que chacun puisse trouver son bonheur et se réunir», explique Manou Hoss, heureuse du succès de cette édition. Au-delà de la fréquentation, elle se réjouit de voir «de l’enthousiasme et du bonheur chez les gens qui s’investissent dans cette organisation. On récolte des fonds et s’enrichit encore bien plus en aidant les autres».
Du côté du stand Traditions to share, le Bazar est dans les esprits toute l’année : «Nous sommes un groupe d’amis qui ramène des souvenirs de ses voyages pour les vendre au Bazar. Moi je suis portugaise, indique Eliana Batista et j’ai par exemple apporté ces hirondelles», dit-elle en indiquant toute une envolée d’oiseaux fixés au mur. D’année en année, le public répond présent et farfouille dans ces objets venus des quatre coins de l’Europe.
«Nous sommes de plusieurs cultures, Luxembourg, Allemagne, Suède… Et nous cherchons toute l’année dans nos pays d’origine et ailleurs des produits insolites et de bonne qualité afin d’apporter un côté bazar chic à l’événement et d’attirer une autre clientèle qui peut ainsi donner des fonds pour la Croix-Rouge», ajoute Carole Chaine.
Des idées pour ne pas lasser
Pour continuer d’attirer du monde après tant d’années, le Bazar essaye d’innover à chaque édition : «Cette année en hommage aux fondateurs de la Croix-Rouge luxembourgeoise, Aline Mayrisch de Saint-Hubert et Emile Mayrisch, la section locale de Luxembourg a créé des bougies parfumées à l’effigie de ces deux mécènes. C’est le produit que nous mettons en avant», explique Carole Chaine.
Virginie Depoorter, de l’Atelier de Virginie, a composé un mélange de violette, rose et prune faisant référence au jardin d’Aline et une composition originale de cèdre, ambre et cardamome inspirée de la bibliothèque d’Emile. Ces bougies sont à base de produits naturels, coulées à la main et fabriquées à Luxembourg.
«C’est la deuxième année que nous avons changé la configuration de la salle, de manière à ce que ce soit plus clair et ça a l’air de plaire», note la présidente de la section locale.
Sur la scène, les plus petits se pressent pour participer aux nombreux ateliers, mais pas question de rater le saint Nicolas qui se balade au côté du terrifiant père Fouettard. Les traditionnels stands de seconde main ne désemplissent pas, il est presque difficile d’accéder aux bacs. Au Food hall, les saveurs du monde se mêlent (Iran, Turquie, Luxembourg…) et font saliver les visiteurs à toute heure de la journée.
Audrey Libiez
