Le club d’aéromodélisme FPVNation a organisé la deuxième manche de son tournoi de microdrones, dimanche, à la brasserie Schränerei, à Differdange. Une discipline qui tend à se trouver une place au soleil.
Le club, présidé par Roy Ostrowski, est spécialiste du FPV («First Person View») , ou «pilotage en immersion», procédé qui consiste à diriger un microdrone ou tout autre modèle par l’intermédiaire d’une caméra miniature sans fil et d’un écran ou de lunettes vidéo.
Alors que les drones militaires défraient quotidiennement la chronique – jusqu’à évoquer une «guerre des drones» en Syrie – la passion que nourrissent les membres du club FPVNation envers les microdrones est autrement plus pacifique.
Paisiblement installés dans les locaux de la brasserie-restaurant differdangeoise Schränerei, une petite douzaine d’amateurs de microdrones a pris part à la deuxième manche du tournoi «Tiny Tournament», qui s’est tenue durant la journée de dimanche. «Notre club d’aéromodélisme a été créé en décembre dernier», explique son président, Roy Ostrowski. «Après une première manche à Luxexpo, lors du salon Vakanz, nous avons pris la décision d’organiser la suite de la compétition, ici à Differdange», souligne l’organisateur.
«Une vingtaine de pilotes au Luxembourg»
Au programme, une course de microdrones à travers la brasserie, qui a quelque peu été aménagée à cet effet. «Un circuit a été balisé et nous avons installé des « portes » et autres drapeaux, repères à travers – ou le long – desquels les concurrents doivent faire passer leurs microdrones», indique encore Roy Ostrowski.
Les règles de la compétition sont, en effet, bien établies, et à chaque passage manqué, une pénalité d’un point est mise à charge du participant imprécis.
Car tout est une histoire d’agilité et de précision : les compétiteurs sont équipés de lunettes spéciales qui leur permettent de diriger leur microdrone respectif, celui-ci étant équipé d’une caméra miniature analogique de type 600TVL, tandis que toute la course est retransmise sur écran géant. «Les premières prises ne sont forcément pas évidentes. Cette discipline nécessite une bonne pratique régulière», estime l’organisateur, qui se réjouit, par ailleurs, du succès croissant de la discipline.
En effet, selon lui, «le FPV évolue au Luxembourg; deux clubs ont été créés et une vingtaine de pilotes font vivre cette discipline au pays; bref, la demande est grande». Parmi ses projets futurs, le club de Roy entend élargir les compétitions à d’autres modèles miniatures, tels qu’avions ou deltawings, et créer des manches dans le cadre d’un championnat national.
Ceci dit, le club de Roy ne peut pas compter sur un terrain «fixe» pour organiser ses entraînements et compétitions. «Si les opportunités de manœuvrer nos microdrones en intérieur sont rares, nous disposons d’emplacements en plein air, à Kayl et à Steinfort», rassure-t-il.
À noter, enfin, que la troisième et dernière manche du tournoi se tiendra le 4 mars au centre commercial City Concorde. La veille, à savoir le vendredi 3 mars, il s’agira de faire découvrir cette discipline aux profanes : «Tout le monde pourra s’y essayer et tester notre simulateur, le « velocidrone ».» Le rendez-vous est déjà pris!
Claude Damiani
Comptez 250 à 300 euros pour le matériel de base
Comme pour toute passion digne de ce nom, un investissement financier de base est nécessaire, avant de se lancer. Celui-ci peut aller de 250 à 300 euros et comprend : un microdrone, une télécommande, des lunettes FPV, un chargeur et une batterie de type LiPo.