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Banquiers, traders, managers… sur un ring de boxe au Luxembourg


Le 30 juin, James va retirer son costume-cravate pour se muer en gladiateur des rings. (Photo : DR)

Un gala de boxe caritatif, baptisé « knock it out », mettra aux prises des employés de grandes entreprises du Luxembourg (et de Lorraine) dans une brasserie célèbre. « Mise en bière » programmée le 30 juin.

Ils sont banquiers, traders, managers, directeurs, voire même journalistes. Et ils ont répondu à un défi d’envergure : monter sur un ring de boxe. L’idée étant de voir de quel bois ils sont faits et, surtout, de combattre un adversaire tenace, les leucodystrophies. Explications entre les cordes…

Le promoteur

Le Don King de l’événement se nomme 1Com. À l’instar du célèbre promoteur américain de boxe, capable de réunir des dizaines de milliers de personnes dans un grand hôtel de Las Vegas, ce groupe luxembourgeois, acteur majeur de l’entertainement, de la restauration et de la vie nocturne, a opté pour un cadre prestigieux. Jeudi 30 juin, la réunion pugilistique investira la brasserie Brauerei, lovée dans les Rives de Clausen.

Le concept : un ring déposé au centre de ce temple de la bière. À l’étage, des VIP qui surplombent les combattants et aux abords du bar, la foule des grands soirs. Boxer dans un cadre où flottent des effluves de blonde ambrée ? Une atmosphère originale. Originelle, aussi, car à même d’exhumer la boxe du temps où elle se pratiquait sur les docks, à l’irlandaise…

Les boxeurs

Des cols blancs qui voient rouge, « sans quasiment aucune expérience de la boxe », souffle Bekai Hebib, la voix communicante du groupe 1Com. Le 30 juin, ces employés luxembourgeois représenteront les couleurs de leur entreprise.

Au programme, trois rounds de deux minutes. Sur le papier, la tâche paraît simple : «Mais tenir ne serait-ce qu’un round se révèle extrêmement épuisant pour un novice». Épuisant et sans doute un brin douloureux. Une dizaine de combats est programmée en soirée.

Les « hommes » de coin

«Bien entendu, on ne les jette pas comme ça dans l’arène». Chaque combattant bénéfice de deux mois de préparation intensive à Fitness Zone, l’une des nombreuses émanations de 1Com. Le « cardio »– allié précieux quand on lâche (et encaisse) des châtaignes durant six minutes – est le domaine réservé de Séverine Labourel, coach sportif et diététique.

La partie technique revient, elle, à une vieille connaissance du Pays-Haut, Kader Benzinia. Le Jovicien, multiple champion du monde de boxe pieds-poings et artiste de la boxe anglaise (vainqueur de la coupe de la ligue 2010, 2 fois vice-champion de France pro), a la lourde tâche de transformer des agneaux en loups hargneux : «Deux mois, c’est suffisant pour acquérir de bonnes bases», (r)assure-t-il. Il se murmure même que le jeune retraité des rings pourrait s’offrir un come-back face à un grand nom de la boxe française…

La bourse

Elle n’atterrira pas dans les poches des boxeurs. Et surtout, elle n’est pas fixe mais évoluera selon le bon cœur du public. Toutes les recettes de la soirée, entrées, repas VIP et sponsoring compris, seront reversées à Ela. Pour rappel, cette association, parrainée par Kader Benzinia, mène un combat sans merci contre les leucodystrophies, maladies génétiques neuro-dégénératives du cerveau. Lorsque le noble art épouse une noble cause…

Jean-Michel Cavalli (Le Républicain Lorrain)

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