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Autojumble : une ode aux belles mécaniques anciennes


Les amateurs de belles mécaniques avaient rendez-vous à Luxexpo The Box ce week-end. (photo Tania Feller)

Le public s’est une nouvelle fois rendu en nombre ce week-end à la 38e édition de l’Autojumble à Luxexpo The Box.

Les amateurs de voitures anciennes ont pu en prendre plein les yeux ce week-end, à l’Autojumble, organisé par la Luxembourg Oldtimer Federation (LOF).  Et la star cette année, c’est la Ford Capri, qui fête ses 50 ans en 2019.

Tout un stand était ainsi dédié aux «Amis de la Ford Capri», association domiciliée à Saeul, chez Patrick Tompers, président de l’ASBL. L’homme, passionné, raconte comment il a commencé sa collection. «Depuis tout petit j’aimais les voitures, mais il faut dire que celle-ci, c’est un des premiers véhicules que les gens de mon âge ont possédé!», dit-il.

La championne Zakspeed

Les automobiles exposées appartiennent à différents propriétaires, sauf une : la Ford Capri Zakspeed, dont le président n’est pas peu fier. «C’est Ford Cologne qui nous l’a prêtée pour l’exposition. Il faut savoir que dans les années 1980 à 1983, elle était tout simplement imbattable sur absolument toutes les courses. Même une Porsche ne rivalisait pas», raconte-t-il.

Un peu plus loin, Alain Friser, président du Veteran and Vintage Car Club Luxembourg, exposait cinq voitures. «C’est une tradition, notre association qui compte 230 membres et plus de 1 000 voitures, participe à l’Autojumble depuis 20 ans», assure-t-il.

Sa voiture préférée c’est la Salmson 1947, une voiture blanche totalement restaurée. Car les passionnés d’automobiles anciennes ont le point commun de ne pas se contenter d’admirer les voitures qu’ils possèdent, mais de les chouchouter, de les restaurer, pour qu’elles retrouvent leur éclat d’origine.

Des véhicules qui ont une histoire

C’est notamment le cas de Georges Carbon, qui détient un grand nombre de véhicules anciens, et particulièrement des bus d’époque. Il s’est mis en tête de parcourir la Grande Région pour retrouver ces bus, les restaurer et les louer pour des grandes occasions.

Pourquoi les bus? «Parce qu’un jour, étant petit, je suis tombé sur une photographie de mon arrière-grand-père à côté de ces bus-là. Lorsque j’ai eu 25 ans, j’ai décidé d’en trouver, d’en acheter et d’en restaurer. Et l’affaire n’est pas toujours facile, lorsque l’on tombe sur des propriétaires qui sont attachés à leur bus. Mais ils arrivent à me faire confiance», raconte le passionné.

«Ce sont des véhicules qui ont une histoire, poursuit-t-il. L’un de mes bus en a une qui est particulière. Je l’ai acheté à une dame dont le mari, atteint d’Alzheimer, était très attaché à ce véhicule. Tous les matins, il se levait, s’habillait, mettait son tablier de travail et s’installait à son bus comme s’il allait au travail. C’est émouvant, je trouve.»

Et c’est d’ailleurs pour cette passion qui anime les exposants, que la formule fonctionne depuis 20 ans. «Et cette année, on a compté autant de monde que lors des éditions précédentes a priori. Chaque année, ce ne sont pas moins de 5 000 personnes qui foulent les allées de Luxexpo pour voir ces belles voitures» et discuter avec les exposants, selon Hilaire Schneider, président de la Luxembourg Oldtimer Federation (LOF).

La fédération, qui compte 57 clubs, est la plus haute autorité nationale de la fédération internationale des véhicules anciens (FIVA).

Sarah Melis