La rue, le froid, le danger abîment. Heureusement pour les sans-abri, les associations comme la Stëmm vun der Strooss n’ont pas cessé de veiller sur eux malgré la pandémie de Covid.
Les jours et les saisons passent et ils sont toujours là, dans la rue. Pendant le confinement, alors que les rues étaient désertes, ils étaient encore là, grappillant quelques pièces aux rares passants, bouquinant sur un banc. Ils font partie du paysage jusqu’à ce qu’ils en disparaissent. La pandémie n’a guère changé le quotidien des personnes sans abri, des précaires, des clochards et autres marginaux, si ce n’est qu’elle les a, comme tout le monde, obligé à porter un masque et à respecter des gestes barrières. Le Covid ne change rien, car ils n’ont rien.
En hiver, leur journée démarre bien souvent à la Wanteraktioun où ils ont passé la nuit au chaud. Le Findel étant isolé, ils se rendent en ville, font la manche et le tour des infrastructures sociales d’accueil comme le café Courage, le Parachute, l’Abrigado, avant d’arriver à la Stëmm vun der Strooss où à différents moments de la journée, ils pourront prendre une douche, trouver des vêtements chauds, déjeuner. Leur itinéraire quotidien est fait de différentes haltes. Leurs journées se ressemblent fortement.
«D’ordinaire, nos bénéficiaires peuvent rester aussi longtemps qu’ils le souhaitent chez nous pour se reposer, se laver, se réchauffer ou discuter. Avec la pandémie, aucun endroit ne les accueille plus très ...
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