À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes vendredi, le Statec a publié une série de données, jeudi, sur la situation socio-économique des femmes au Luxembourg.
Au 1er janvier 2018, on comptait 299 425 femmes au Luxembourg, dont 53% (159 000) de nationalité luxembourgeoise.
Un des premiers éléments notables est le recul de la fécondité et de l’âge au premier enfant. Le taux de fécondité est passé de 1,78 enfant par femme en 2000 à 1,39 en 2017. L’âge des femmes au premier enfant est lui passé de 29 ans en 2000 à 31 ans en 2017.
Les femmes passent deux fois plus de temps à réaliser des tâches ménagères (16h/semaine en moyenne) que les hommes (8h/semaine en
moyenne). Elles disposent d’environ 16,3h/semaine pour leurs loisirs, alors que les hommes disposent en moyenne de 18,8h/semaine.
33% des femmes habitant seules ont au moins un chien ou un chat comme animal domestique, contre 12% des hommes qui habitent seuls.
L’espérance de vie à la naissance pour les femmes s’élève à 84,4 ans. L’écart entre les deux genres est de 4,5 ans sur la période 2015 à 2017. Les hommes peuvent espérer vivre 79,9 ans. Cet écart, qui avait tendance à rester relativement stable durant les années 1990, se resserre. Le mode de vie des femmes se rapprochant de plus en plus de celui des hommes peut expliquer, en partie, ce phénomène, estime le Statec.
Un temps partiel largement féminin
Dans le domaine professionnel, depuis l’an 2000, l’écart des genres diminue sur le marché du travail. Il y a presque 20 ans, le taux d’emploi des femmes s’élevait à 54%, celui des hommes dépassait les 80%. Depuis lors, ce taux progresse de façon continue pour les femmes, alors qu’il baisse pour les hommes. En 2017, 67% des femmes âgées de 20-64 ans étaient en emploi, contre 75% pour les hommes. Le travail à temps partiel pour sa part est majoritairement féminin. En 2017, plus de 35% des femmes ont travaillé à temps partiel, contre à peine 6% des hommes. Pour 57% des femmes, la famille est la raison principale qui incite à travailler à temps partiel. Égalité parfaite en ce qui concerne le chômage : en 2017, ce taux s’élève à 5.6% pour femmes et hommes, selon la définition du Bureau International du Travail.
De manière plus générale, la satisfaction générale avec la vie est identique chez les femmes que chez les hommes. La satisfaction dans des domaines de la vie comme le travail, les relations personnelles et les loisirs ne montre pas non plus de différence entre les deux sexes.
Les femmes se sentent en moyenne plus seules que les hommes. Mais paradoxalement, cela n’impacte pas leur niveau de satisfaction qui est ainsi égal à celui de l’homme. 76% des femmes disent ne se sentir jamais ou rarement seules, contre 82% des hommes.
LQ