La première édition de la saison du fameux Glacismaart n’a pas été boycotté par les clients, qui ont profité de cette occasion pour acheter des produits frais alors que certains magasins ont fermé leurs portes.
Au champ du Glacis, à Luxembourg-Limpertsberg, dimanche matin, l’ambiance s’est révélée être très bonne malgré la menace du coronavirus.
Ainsi, du côté du stand de Lëtzebuerger Geméis, Claude Kirsch : «Pour nous, il s’agit d’un marché tel qu’en temps normal. Il ne faut pas paniquer avec le virus, car ici, au marché du Glacis, il y a assez d’espace et les clients peuvent largement tenir un mètre de distance. De plus, le temps est beau, et ici au marché, on peut acheter tout ce qui est bon pour la santé et qui aide à combattre le virus. Les gens comprennent qu’en ces temps-ci il est bon de se nourrir avec des produits locaux et saisonniers. Ce qui est toujours mieux que de l’importation d’outre-mer. De manière générale, nous restons optimistes, car nous bénéficions enfin d’une journée ensoleillée. Les gens ont envie de sortir, même s’il vrai qu’on remarque un peu de timidité de la part des personnes âgées, mais dans le bons sens; ils manifestent du respect comme c’est le cas toute l’année, finalement.»
Aux deux stands Burg, on est quasiment dans le même état d’esprit, comme l’indique Jeff Burg : «Tout va bien de notre côté. Ce marché se tient en plein air et non dans un supermarché fermé : cela nous avantage forcément. Cela dit, les clients semblent un peu nerveux, car ils parlent beaucoup du coronavirus. Mais la majorité d’entre eux voient cette crise comme amplifiée par les médias, selon lesquels il faudrait faire des réserves de nourriture (sic). Mais de notre côté, nous n’avons aucun problème de réapprovisionnement et nous avons d’ailleurs plus de clients que d’habitude, car les gens pensent devoir faire des réserves de nourritures.»
«La vie continue, malgré le virus»
À quelques mètres de là, le stand de la renommée enseigne «Paul» : là aussi, la situation semble apaisée. «Aucun des clients que j’ai eus depuis ce matin n’a fait la moindre remarque par rapport au coronavirus», souligne le responsable du camion-restaurant Paul, Guillaume Guth (photo ci-contre). Le sympathique commerçant poursuit : «Je me lave les mains régulièrement, dès que je procède à un encaissement, et les clients apprécient cela en me disant qu’ils trouvent cela rassurant. Ceci dit, je dois dire que notre enseigne souffre du côté de l’aéroport, avec un chiffre d’affaires en baisse estimé à -30 %», relève Guillaume Guth.
Enfin, au niveau des stands de textile, le responsable de la boutique «Clin d’œil» de Differdange, qui a pris part à quasiment tous les marchés du Glacis «depuis le début», constate, pour sa part, que «beaucoup moins de clients sont présents par rapport à l’an dernier, malgré le beau temps». Cela étant, le commerçant ne pense pas que cette baisse de fréquentation soit due au virus, mais plutôt au fait que le public n’était pas très au fait de l’ouverture de la saison des marchés au Glacis. De manière générale, le commerçant de Differdange explique être toujours optimiste et estime que «la vie continue, malgré le virus. D’ailleurs j’ai eu des ventes ce dimanche. Je pense que si l’on est sympa, tout va : la sympathie est plus forte que le virus!», conclut-il.
Claude Damiani