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[JO-2024] Record du monde, titre paralympique : Léauté à la perfection


Alexandre Léauté. (photo AFP)

Le para-cycliste français Alexandre Léauté est allé chercher vendredi un deuxième sacre paralympique en poursuite dans la catégorie C2, dominant nettement ses adversaires dans un Vélodrome national assourdissant.

Pendant 3 minutes et 26 secondes, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines s’est transformé en chaudron et, même sans voir la course, il était facile de deviner dans quelle partie de l’ovale Alexandre Léauté se trouvait.

Ses nombreux soutiens ont beaucoup crié mais n’ont pas eu beaucoup à trembler, car le Breton a pris assez rapidement une longueur d’avance sur son adversaire belge Ewoud Vromant et a terminé les 3 000 mètres avec une avance confortable de deux secondes.

Et si Léauté n’a pas battu le record du monde une deuxième fois dans la même journée, après sa performance lors des qualifications (3 minutes, 24 secondes et 298 millièmes), la course lui a donné ce qu’il était venu chercher : un deuxième titre paralympique, après celui sur la même épreuve aux Jeux de Tokyo en 2021.

Le Français concourt dans la catégorie C2 qui regroupe des coureurs souffrant d’hémiplégie ou roulant avec une seule jambe.

Après un accident vasculaire cérébral à la naissance, Alexandre Léauté a perdu 95 % de sa puissance musculaire du côté droit et pédale donc avec la force d’une seule jambe, même s’il n’est pas amputé comme la plupart de ses concurrents.

« Me débloquer » 

Et pourtant malgré les chronos qui sont tombés, « je pensais que j’allais pouvoir aller plus vite » en finale et « c’est une petite déception », qui n’entache pas sa médaille d’or, a reconnu Léauté en zone mixte après le podium.

« Les sensations étaient très bizarres. Je n’ai pas l’habitude de ça. Je pense que c’est le stress, alors que je suis quelqu’un qui ne stresse pas, donc c’est assez compliqué », a admis, l’ogre de 23 ans, pas rassasié par ses 19 titres mondiaux et sa cinquième breloque paralympique pour sa deuxième participation.

« J’ai enfin ma médaille. Je pense que ça va me débloquer pour les Jeux pour les autres compétitions », et ce dès samedi avec le kilomètre sur cette même piste.

Il offre à la France un deuxième titre paralympique dans ces Jeux et le premier pour l’ambitieuse délégation du cyclisme, qui avait déjà ramené une médaille d’argent grâce à Marie Patouillet jeudi.

Champion paralympique et du monde en titre, le Breton était favori et très attendu. Deux bus de supporters de son village de Saint-Caradec et de son club de Loudéac, dans les Côtes-d’Armor, sont venus spécialement pour la journée et ont été récompensés en entonnant La Marseillaise à pleins poumons, juste derrière lui sur le podium.

« Ce n’est pas que ma médaille, c’est la médaille de tout un peuple », assure le double champion paralympique, citant également ceux qui se sont réunis dans le Vélodrome de Loudéac pour suivre la course.

Le Français a beaucoup progressé depuis trois ans, mais ses adversaires aussi: lors des qualifications, quatre coureurs ont battu son record paralympique réalisé à Tokyo.

Plus tôt dans la journée, dans le kilomètre contre-la-montre pour les catégories C4 et C5, avec des handicaps moins lourds, Gatien Le Rousseau a terminé 19e des qualifications et Dorian Foulon 11e, loin des six premières places menant à la finale. Thomas Peyroton-Dartet a lui terminé sixième de la poursuite en catégorie C3.

Pour les deux premiers, l’objectif était surtout de se roder avant les épreuves de poursuite samedi, où ils visent la médaille, chacun dans leur catégorie.

« La piste va vite, les jambes sont bonnes. La pression était forte depuis le début de semaine, là ça va mieux », s’est satisfait en zone mixte Dorian Foulon.

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