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[JO-2024] Handball : battues par la Norvège, les Bleues en argent


(Photo : AFP)

Pas de doublé en or : l’équipe de France féminine de handball, sacrée à Tokyo, s’est inclinée en finale des Jeux olympiques face à la Norvège (29-21), samedi au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, et doit se contenter de la médaille d’argent.

Invaincues jusqu’à présent, les Bleues ont échoué face à leurs grandes rivales norvégiennes, qu’elles avaient battues en finale du Mondial en décembre dernier, plongeant les supporters français dans l’amertume, malgré cette troisième médaille après l’argent à Rio.

La déception est à la hauteur des attentes du public, qui avait vibré une première fois avant même le début de la rencontre, célébrant la médaille d’or obtenue par l’équipe de France de volley. En grande majorité derrière les Françaises, les 26.664 spectateurs – record d’affluence pour un match de handball féminin – ont joué à fond leur rôle de « huitième joueuse ».

Mais ces Bleues sont passées à côté de leur finale en attaque, accumulant les pertes de balle et les tirs manqués, un peu comme face à la Suède qu’elles avaient finalement renversée en demi-finale. Il ne pouvait pas y avoir de déjà-vu face aux Norvégiennes de Henny Reistad (huit buts) et Kari Brattset (six buts), précises et en confiance.

« Une leçon de handball »

« Elles étaient plus rapides, plus puissantes, plus fortes, notre défense a rapidement éclaté sous les coups de boutoir de Reistad et Stine Oftedal (cinq buts, NDLR), a soufflé Olivier Krumbholz. Il va falloir se remettre à travailler, on a pris une leçon de handball et aussi un peu une leçon d’humilité. »

Cette suite se fera-t-elle avec le sélectionneur ? Son départ est très probable, comme en témoignent le long hommage du public en fin de match ainsi que l’émotion de certaines joueuses, mais il n’a rien confirmé.

Contrairement à l’irrespirable demi-finale, les Françaises ont bien débuté la rencontre avec un 3-0 infligé à leurs meilleures ennemies. Solides en défense, elles ont vu leur jeu offensif se déliter franchement lors des huit dernières minutes du premier acte.

Elles ont encaissé un 6-2 dans ce laps de temps, malgré l’expulsion pour deux minutes de Marit Jacobsen (23ᵉ). De 11-9 pour la France (22ᵉ), le score est passé à 15-13 pour la Norvège à l’entracte…

Cet avantage de deux buts a encore grandi jusqu’à en atteindre six (43ᵉ), à mesure que les Françaises butaient sur la magnifique défense des « Norge ».

Alors qu’a-t-il manqué ? « Du jus, répond Chloé Valentini. Physiquement, on a un peu péché en deuxième mi-temps. (…) On a perdu des ballons très bêtement. C’est aussi parce qu’on était sous stress et qu’on n’était plus très lucides. (…) Dès qu’elles ont commencé à dérouler, on n’a pas su les contrer pour essayer de revenir. On a tout tenté. C’est le jeu, elles ont été plus fortes. »

Cette victoire miraculeuse en demies, acquise au prix d’une prolongation, aura donc pesé de tout son poids deux jours plus tard.

Horacek en échec

Aucune joueuse n’a pu empêcher cet affaissement collectif, pas même les deux patronnes : Tamara Horacek et la capitaine Estelle Nze Minko.

Nze Minko n’a pas inscrit le moindre but, tandis que Horacek en a marqué quatre grâce à des jets de sept mètres, mais aucun dans le jeu en quatre tentatives… Son tir de loin aurait pourtant été précieux face à une défense si resserrée. C’est justement cet atout qu’a tenté d’apporter Orlane Kanor (5/10), en vain.

« Malgré tout, je suis fière de mon équipe, de ce qu’on a dégagé tout au long de ce tournoi-là, a retenu Horacek. On peut se dire qu’on est parti chercher une médaille aux Jeux olympiques à la maison, avec un public exceptionnel. »

Les Norvégiennes ajoutent une troisième médaille d’or à leur collection après leur doublé à Pékin (2008) puis Londres (2012), où leur gardienne emblématique Katrine Lunde (44 ans), encore décisive (douze arrêts) dans l’enceinte de la banlieue lilloise, était déjà là.

En revanche, l’armoire à trophées bien remplie des handballeuses françaises, championnes du monde à trois reprises (2003, 2017 et 2023) et championnes d’Europe en 2018, reste donc, pour l’instant, garnie d’une seule médaille d’or olympique.

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