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[JO-2024] De Nutte en vieille habituée, Mladenovic en novice


Avant de se retrouver à table samedi, Sarah de Nutte et Luka Mladenovic (à d.) ont évacué la pression en se testant au… basket ! (photo Instagram)

TENNIS DE TABLE Outre Ni Xia Lian, les deux autres pongistes seront également sur le pont samedi soir.

Si Ni Xia Lian a désormais son rond de serviette à la table olympique, Sarah De Nutte sait également à quoi s’attendre : «C’est cool d’être à nouveau aux JO. En plus, sans covid cette fois. Et tout près de la maison !» Le fait de savoir où elle met les pieds est forcément un avantage : «Ça aide ne serait-ce que pour se repérer dans le village, savoir quoi aller chercher où, etc.».

C’est donc sans trop de stress qu’elle a pu aborder son deuxième rendez-vous olympique : «La préparation s’est bien passée. Notre dernier tournoi remonte à juin en Slovénie, donc on a eu le temps de bien travailler.» Petite nouveauté, ô combien appréciable, à la différence de Tokyo, cette fois elle pourra compter sur la présence de son entraîneur personnel, Peter Teglas. Un vrai plus. Et une volonté affichée du COSL de permettre à chaque athlète de pouvoir avoir à ses côtés ses techniciens habituels : «C’est super. Peter est quelqu’un qui s’occupe de tout. Qui est super organisé. Je fais tous mes entraînements avec lui. Il me facilite énormément la vie quand il est là», se réjouit-elle.

Elle a pu aussi compter, tout comme ses compatriotes, sur la présence d’un sparring partner en la personne de Florian Bourrassaud : «C’est déjà un très bon joueur. Un super sparring. C’est vraiment une bonne chose pour nous de l’avoir à nos côtés. Il est toujours disponible pour s’entraîner avec nous. Il s’adapte à ce dont on a besoin, c’est top!».

Malheureusement, en raison de la programmation de son match dès samedi soir et à cause d’un nombre très restreint de places allouées à la délégation luxembourgeoise, c’est depuis une salle dans le village olympique qu’elle a suivi, en compagnie des autres qui n’ont pas pu participer, la cérémonie d’ouverture, vendredi soir : «Bien sûr que j’aimerais y aller. C’est le vrai début des Jeux !», expliquait-elle avant que la mauvaise nouvelle ne tombe. Samedi, elle sera opposée à la Portugaise Jieni Shao, tête de série n° 30 qu’elle n’a jamais battue en tournoi WTT.

Rien à perdre contre Groth

Auparavant, on aura assisté aux grands débuts de Luka Mladenovic. Qui est arrivé au village avec les yeux grands écarquillés : «C’est incroyable. Très impressionnant», lâchait-il en découvrant l’immensité de l’endroit. Pour lui, le simple fait de s’être qualifié est un exploit. Il faut dire qu’il est venu de très très loin puisqu’il a gagné la bagatelle d’une centaine de places au ranking mondial depuis le mois de janvier.

Il est devenu le premier pongiste grand-ducal masculin à intégrer le top 100. Son parcours a été exemplaire. Après la déception de sa non-qualification en double mixte en compagnie de Ni Xia Lian, échouant sur la dernière marche face à l’une des meilleures paires du monde, il s’est tout de suite remobilisé. Galvanisé par Tommy Danielsson, il est reparti en quête du Graal.

Tout aurait pu s’arrêter brutalement puisqu’il avait échoué à se qualifier pour le tableau final du tournoi de Rio, l’un des quatre derniers comptabilisés pour établir le classement olympique. Mais à la suite d’un désistement, il fallait un lucky loser. Et la pièce est littéralement tombée du bon côté puisque c’est un tirage au sort qui l’a élu.

Par la suite, Luka Mladenovic a réalisé un parcours sublime, s’offrant deux membres du top 100 et se hissant en quarts de finale. Et à Ljubljana, sur le tout dernier tournoi, après avoir rapidement perdu, il a dû patienter pour savoir ce que faisaient ses rivaux directs. Et c’est d’abord dans l’avion qu’une première bonne nouvelle est arrivée avant que, après l’atterrissage, la nouvelle décisive ne tombe.

Grâce à l’une des plus grosses progressions mondiales, si ce n’est la plus grosse, Luka Mladenovic décrochait son billet olympique. Ce samedi soir, il sera en lice d’entrée contre un énorme morceau. En effet, le Danois Jonathan Groth est l’un des tout meilleurs Européens. Maintenant, on l’a dit, pour lui, l’essentiel est ailleurs. S’il l’emporte, ce sera un énorme exploit. S’il s’incline, ce sera de toute façon une superbe expérience.

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