Accueil | JO-2024 | [JO-2024] Athlétisme : Bertemes ne verra pas la finale

[JO-2024] Athlétisme : Bertemes ne verra pas la finale


Le désarroi de Bob Bertemes. Qui échoue dans son rêve de se qualifier pour la finale.  (Photo : luis mangorrinha )

La carrière de Bob Bertemes a pris fin, vendredi soir vers 21 h, au stade de France. Seulement 17e des qualifications au poids, il ne se qualifie pas pour la finale.

D’un seul coup, une immense clameur parcourt les travées du stade de France. Les gens crient, hurlent, applaudissent à tout rompre, tapent des pieds… Alors que sur la piste, il ne se passe rien. Ou pas grand-chose. Ah si, on vient de voir Bob Bertemes échouer à son troisième essai.

Alors que le stade mythique fête Léon Marchand, qui vient d’entrer un peu plus dans l’histoire de la natation, le lanceur de poids luxembourgeois quitte la scène sur la pointe des pieds. Pour ses seconds et derniers JO, après ceux, en mode covid, de Tokyo, le colosse de Mannheim rêvait d’une fin en apothéose. D’une finale qui se refuse à lui chaque fois qu’il participe aux plus gros évènements mondiaux, que ce soit les championnats du monde ou les Jeux olympiques.

Sur le papier en tout cas, Bob Bertemes avait ce qu’il fallait pour passer. Le billet direct pour la qualification olympique se situait à 21,35 m, soit exactement un centimètre de moins que la performance qui lui avait permis de s’imposer à Schifflange, quelques jours plus tôt, pour sa dernière répétition avant le grand soir. De quoi être plutôt optimiste même si on sait que le protégé de Khalid Alqawati n’est jamais aussi fort que quand il lance à la maison.

21,35 m pour aller en finale

En ce chaud début de soirée du côté de l’enceinte au tartan violet de Saint-Denis, ils étaient exactement 31 sur la ligne de départ. Et à l’issue des trois essais maximum, ils seraient 12, sauf, bien sûr, s’ils étaient plus nombreux à atteindre les 21,35 m requis pour aller en finale.

Engagé dans le groupe A, Bob Bertemes avait hérité de la 11e place. C’est ainsi qu’il a dû prendre son mal en patience avant de faire son apparition sur l’aire de lancer. Après s’être longuement échauffé, avoir révisé ses gammes, répété des mouvements qu’il a faits mille fois, il s’est présenté dans le cercle juste après que le Tchèque Tomas Stanek a propulsé son poids à 21,61 m, record de la saison, pour s’inviter directement en finale. Allait-il l’imiter?

En tout cas, ce ne sera pas pour le premier essai. Même si l’impression visuelle est plutôt bonne, il devra se contenter de 20,27 m. Bien. Mais pas suffisant. D’autant plus que dans la foulée, c’est au tour du patron de la discipline depuis des années, l’Américain Ryan Crouser, d’expédier les affaires courantes en détente, avec un petit 21,49 m qui suffit largement pour que le détenteur du record du monde puisse partir en quête d’une troisième médaille d’or aux Jeux.

«J’ai fait de la merde !»

Finalement, ils ne seront que six à atteindre les minima. Il restait donc six places à prendre. Malheureusement, elles ne seront pas pour Bob Bertemes, qui rate ses deux essais suivants et termine 17e. D’autant plus rageant que le billet pour la finale s’est en définitive établi à 20,81 m. Une performance largement à la portée du Luxembourgeois. Qui n’y allait pas par quatre chemins au moment d’évoquer son concours : «J’ai fait de la merde!» Voilà qui a le mérite d’être clair.

Et de détailler un peu : «Je n’étais pas plus stressé que ça. Je voulais m’amuser. Le premier essai était pas mal. Mais les deuxième et troisième étaient ratés. C’est d’autant plus dommage que pour passer, il fallait lancer 20,81 m. Le soir, c’est vraiment faisable. Mais le problème, comme d’habitude, c’est un manque de constance. Une saison avec des hauts et des bas. Attraper un essai sur trois tentatives, ce n’est pas facile. Si j’avais eu six essais, c’était peut-être jouable. Mais ça n’a pas marché. C’est la vie.»

Et d’ajouter, à propos de cette expérience olympique : «Tokyo, c’était pourri. Là, c’est vraiment les JO comme j’imaginais quand j’étais jeune. Une grande fête!»

Bob Bertemes reste à Paris jusqu’à mardi, avant de rentrer à la maison. Histoire de préparer un ultime rendez-vous : une fête d’adieu, qui aura lieu le 15 août prochain, à Belvaux. Ensuite, il entamera une nouvelle aventure professionnelle, début octobre, dans un service du Sportlycée.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.