L’ambiance joyeuse et festive de la cérémonie d’ouverture a cédé sa place aux premières médailles françaises : Ugo Didier s’est mué en nouveau prince de la piscine de la Défense Arena…
Quelques semaines après avoir acclamé Léon Marchand et autres Florent Manaudou, le public de la Défense Arena s’est trouvé un nouveau chouchou en la personne d’Ugo Didier jeudi soir. À 22 ans, l’étudiant de Toulouse né avec une malformation a offert une dernière ligne droite de folie pour remporter la première médaille d’or du clan français sur 400 m nage libre, sa première personnelle en devançant, en 4’12″55, l’Italien Simone Barlaam et l’Australien Brenden Hall.
Devenu à 17 ans seulement champion du monde du 100 m dos, Ugo Didier a déjà participé aux Jeux paralympiques de Tokyo où il avait décroché une médaille d’argent et une de bronze. Cette fois, c’est La Marseillaise qui a retenti à Paris. Elle pourrait résonner à nouveau avec le retour dans les bassin vers 20 h d’Alex Portal, autre favori à la médaille, sur le 100 m papillon S13 (déficience visuelle).
Le phénomène brésilien de la para-natation Gabriel dos Santos Araujo, dit «Gabrielzinho», a, lui, décroché aisément la médaille d’or du 100 m dos, dans la catégorie S2, loin devant ses adversaires. Gabriel dos Santos Araujo, qui compte plus de 50 000 abonnés sur Instagram, est atteint de phocomélie, une malformation due à l’arrêt du développement d’un ou de plusieurs membres durant la grossesse. Il vise un triplé à Paris.
Record du monde pour Caroline Groot
Elle avait dit vouloir «faire tout pour ramener» une première médaille française. Marie Patouillet a réussi son pari jeudi après-midi au vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, en décrochant l’argent sur le 500 m contre-la-montre C4-C5 avec un temps de 36″70. «C’était beaucoup d’émotions. J’ai pensé à toutes ces années de hauts et de bas. J’ai pensé à mes proches, à mon entraîneur, à ma femme, qui elle aussi a fait beaucoup de sacrifices», a-t-elle raconté après le podium.
La coureuse de 36 ans a été devancée seulement par la Néerlandaise Caroline Groot, qui remporte le premier titre de ces Jeux, dans la catégorie regroupant les coureuses ayant subi une amputation tibiale, ou ayant des troubles neurologiques associés, ainsi que celles ayant subi une amputation d’un membre supérieur. Le matin, Groot avait même battu le record du monde de la catégorie. La Canadienne Kate O’Brien a pris la troisième place.
Outre les disciplines à titre jeudi, la journée s’est ouverte avec les premières épreuves de para-badminton. Du tir à l’arc, du rugby, du basket fauteuil ont rythmé ce jour 1, tout comme la boccia et le goalball, sports purement paralympiques.
En para-tennis de table, la paire Fabien Lamirault et Julien Michaud s’est déjà assuré une médaille (au moins) de bronze en double en se qualifiant pour les demi-finales qui se disputeront aujourd’hui. L’aventure commence bien pour Lamirault, qui avait déjà eu l’honneur d’allumer la vasque paralympique mercredi au cours de la cérémonie d’ouverture, aux côtés de quatre autres parasportifs français.