C’est officiel, le village des athlètes a rouvert ses portes mercredi au nord de Paris pour accueillir les participants aux Jeux paralympiques, qui s’ouvrent le 28 août, et espèrent profiter de l’événement pour changer le regard sur le handicap.
Des centaines d’athlètes sont attendus dans ce village, qui a été remis à neuf pour les accueillir dès la fin des Jeux olympiques le 11 août.
Canada, Émirats arabes unis, Ukraine : les vans et autocars, ornés des couleurs officielles des Jeux de Paris 2024, déposent les uns après les autres, dans le calme, sportifs et personnels des différentes délégations.
Arrivé en France le matin même, le champion de para-tir à l’arc tchèque, David Dramoninsky, se réjouit que la compétition ait lieu dans un pays proche du sien : « mes amis et ma famille vont venir me soutenir », explique-t-il, dans sa tenue bleu-blanc-rouge. « Les Jeux olympiques c’est bien, mais les Jeux paralympiques, c’est mieux car les athlètes ont des histoires difficiles, ça va être du grand spectacle », promet ce sportif qui se déplace en fauteuil roulant.
Un peu plus loin, du personnel s’occupe de décharger de camions les valises et matériels des athlètes, dont des fauteuils roulants.
Accompagné de membres de sa délégation, Frederick Assor, un para-cycliste aveugle du Ghana se dit « plus que prêt » à participer aux Jeux paralympiques de Paris, qui durent jusqu’au 8 septembre : « Nous sommes ici pour montrer que nous faisons aussi partie du monde du sport », dit-il, enthousiaste.
« Des sportifs comme les autres »
De même, la para taekwondoïste vénézuélienne Valeria Morales, à Paris depuis déjà quelques jours, souhaite que les para-athlètes soient « reconnus comme des sportifs comme les autres ». Elle espère décrocher l’or dans sa catégorie : « Je ferai le maximum pour ça ».
Au fur et à mesure de la matinée, les allées et venues des véhicules se sont accélérées.
« On va accueillir à peu près entre 500 et 1.000 arrivées par jour, avec un pic le premier jour », avait indiqué le directeur du site Laurent Michaud, lors d’une visite réservée à la presse quelques jours plus tôt.
Le village, qui s’étend sur 52 hectares dans une zone située à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l’île Saint-Denis, va héberger au total jusqu’à 9 000 personnes pendant les compétitions.
Outre les 4 400 athlètes, des agents administratifs, des aides, des chaperons, des médecins et des kinés y résideront.
Entre les deux compétitions, le site n’a pas nécessité de réaménagements particuliers car il a été « programmé pour la phase paralympique », selon son directeur. « L’ensemble des voiries, des trottoirs, des accès sont complètement accessibles PMR, pour des personnes à mobilité réduite », a précisé Laurent Michaud.
Des para-athlètes de quelque 180 pays vont habiter dans le village.
Le grand jour des Jeux paralympiques approche pour les athlètes luxembourgeois