[Jeux paralympiques] A mi-parcours, des stades remplis et des Bleus bien partis

Déjà neuf Français parés d’or, 2,3 millions de billets écoulés et un triathlon reporté mais bien maintenu: quel bilan pour les Jeux paralympiques à mi-parcours ?

Les Bleus dans les clous

Forts lundi après-midi de 32 médailles dont 9 en or, les Bleus sont pour le moment au quatrième du tableau des médailles et bien partis pour remplir l’objectif du Top 8 affiché avant les Jeux de Paris, où les Français espèrent doubler leur nombre de titres paralympiques de Tokyo (11).

Sans surprise, la para-natation et le para-cyclisme sont les disciplines les plus pourvoyeuses de médailles avec sept breloques chacun.

Marie Patouillet a été l’une des vedettes au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines avec une médaille d’argent puis un titre en finale de la poursuite C5, tandis qu’Alexandre Léauté et Dorian Foulon ont répondu présent sur la poursuite C2 (coureurs souffrant d’hémiplégie ou roulant avec une seule jambe) et C5 (sportifs ayant une amputation ou une atteinte sévère d’une main ou d’un pied).

Du côté de la natation, Ugo Didier et Emeline Pierre ont offert une Marseillaise au public de l’Arena La Défense, sacrés pour la première fois sur 400 m et 100 m nage libre. La moisson bleue aurait pu être encore plus dorée avec Alex Portal, mais le nageur de 22 ans, malvoyant de naissance, s’est heurté au mur bélarusse Ihar Boki, déjà vainqueur de trois titres à Paris. Portal compte pour le moment deux médailles d’argent (100 m papillon S13 et 400 m nage libre) et une de bronze (100 m dos).

L’une des grandes émotions de la semaine est venue de Châteauroux en para-tir sportif, où Tanguy De La Forest, après cinq participations sans médaille, a décroché vendredi l’argent dans le tir à la carabine position debout 10 mètres de la catégorie SH2 (athlètes en fauteuil), puis l’or du tir position couchée dimanche. Émotion aussi pour Aurélie Aubert, devenue première athlète française sacrée en boccia lundi.

Une ambiance au rendez-vous

Grâce notamment au succès des JO, la vente de billets pour les Paralympiques a connu une nette progression après un départ timide. Un peu plus de 2,3 millions de sésames ont été vendus ou alloués sur les 2,5 millions mis à la vente.

A Londres en 2012, édition modèle des Jeux paralympiques, 2,7 millions de billets avaient été vendus.

Si quelques sièges n’ont pas toujours trouvé preneurs, le Stade de France et ses 80.000 places est parvenu à se remplir avec « plus de 90.000 spectateurs par jour en moyenne sur les deux sessions » du matin et du soir selon Paris-2024. Les athlètes interrogés ont eux souvent mis en avant l’ambiance sur les sites.

Quadruple championne paralympique du 100 m T34, en course en fauteuil, la Britannique Hannah Cockroft a senti « (s)es roues vibrer! » au moment de prendre le départ. « J’avais peur de ne pas entendre le canon. Mais c’est tout ce que nous voulons, c’est fantastique » a dit l’athlète de 32 ans.

Reste désormais à savoir si les tribunes resteront garnies, alors que la rentrée scolaire a commencé lundi et pourrait faire fléchir l’affluence.

Du côté de France Télévisions, diffuseur français de la compétition, on compte « près de 40 millions » de personnes ayant regardé au moins une minute de ces Jeux, au-delà des 24 millions lors de ceux de Tokyo en 2021, qui bénéficiaient toutefois d’une diffusion moindre et avec un décalage horaire.

La Seine a encore fait des siennes

Après une cérémonie d’ouverture ensoleillée, la pluie a refait son apparition en fin de semaine dans la capitale, perturbant la programmation des épreuves de para-triathlon.

Les 11 épreuves de la discipline ont d’abord été regroupées en une journée le 1er septembre, avant de finalement être décalées à lundi à cause d’une qualité de l’eau dégradée par les conditions météo.

Après une amélioration, et le feu vert des autorités, les épreuves se sont toutes déroulées lundi, sacrant par la même occasion deux Français : Alexis Hanquinquant et Jules Ribstein.