Pour l’entraîneur de Patrizia Van der Weken, tous les voyants sont au vert. Et (presque) tous les rêves sont possibles.
Bien sûr, impossible de parler à Patrizia Van der Weken. Même si elle est très cool, il faut lui laisser le temps de se concentrer pour sa grande première. Mais on ne va pas se le cacher, avec un chrono de référence en 11« 00, le but est clairement affiché : l’objectif, c’est la demi-finale. «Cette saison, elle a gagné deux fois à Paris sur des compétitions de bonne valeur. Même si elle n’a jamais couru les JO, elle n’est pas là pour apprendre. Mais pour faire une performance. C’est différent», précise Arnaud Starck. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au lendemain d’une cérémonie d’ouverture un peu humide, elle et son coach sont repartis au Luxembourg pour poursuivre la préparation au calme. Loin de l’effervescence et des tentations du village olympique.
Le but, c’est la demie. Voire plus : «Elle n’a pas de problème particulier. Les derniers jours, c’était vraiment bien. À l’image de toute sa saison d’ailleurs. Elle sait depuis un an qu’elle va courir. Elle est plus impatiente que prise par le contexte. Elle est comme un enfant qui attend ses cadeaux à Noël. Il y a plein de voyants positifs. Ce premier tour, c’est comme pour un championnat du monde. Il faut être dans les trois premières. D’un point de vue des résultats, atteindre la demi-finale, c’est vraiment le minimum», indique le technicien.
Une demie, évidemment… voire plus
Quand on vaut 11« 00, qu’on est jeune et destinée à devenir la première Luxembourgeoise sous cette barrière mythique, qu’on a déjà connu tout ce qu’elle a connu, bien sûr que Patrizia Van der Weken ne se contentera pas d’une simple participation. Maintenant, la question est de savoir jusqu’où elle peut aller. Arnaud Starck ne s’interdit rien. Mais reste aussi réaliste : «Il faudra avoir un peu de réussite dans le tirage au sort des demies. En finale, on retrouvera les deux premières ainsi que les deux meilleurs temps. Bien sûr, c’est très difficile, on ne va pas se voiler la face. Mais pas impossible. Dans tous les cas, il faudra courir sous les 11« . Voire 10« 90 bas. Pour moi, ce n’est clairement pas un objectif. Je dirais que si tout va bien, une place entre 10 et 15, ce serait quand même bien.»
Qualifiée en 18e position pour ces JO (désormais 17e depuis le retrait de Shericka Jackson) et 26e meilleure performeuse mondiale, Patrizia Van der Weken s’est déjà offert le scalp de nombreuses filles qui sont allées plus vite qu’elle cette saison. On pense à l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, la Polonaise Ewa Swoboda ou la Néo-Zélandaise Zoe Hobbs, pour ne parler que d’elles. En clair, elle n’a aucun complexe à avoir face à qui que ce soit. Bien sûr, la finale semble un doux rêve. Mais avec la Luxembourgeoise, les rêves deviennent parfois réalité.