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ZAC de l’Amphithéâtre à Metz : 600 nouveaux logements seront construits


La phase 2 du développement de la ZAC de l’Amphithéâtre couvre la partie entre le Kinepolis, l’hôtel Starck et la rue Lothaire. (Photo RL /Gilles Wirtz)

La phase 2 de la ZAC de l’Amphithéâtre a été lancée ce mercredi 24 mai par François Grosdidier et Henri Hasser. Au total, 50 immeubles seront construits entre l’hôtel Starck et la rue Lothaire. Début du chantier au printemps prochain.

C’était attendu depuis un moment. Masquée par l’ombre de l’hôtel Starck, la zone 2 de l’Amphithéâtre s’étire du Kinepolis à la rue Lothaire, le long de la rue des Messageries. Le plan d’aménagement, présenté ce mercredi 24 mai, va même plus loin, puisqu’il englobe une longue parcelle rectangulaire le long du talus SNCF, côté piscine. Pourquoi ? Comment ? Élus et architectes ont donné des éléments d’explications.

1. Des logements pour quoi faire ?

C’est l’enjeu du mandat, et même au-delà, de toute métropole à vocation résiliente. Comment se développer sur elle-même ? De façon plus concrète, donc, comment retenir ses habitants, voire en attirer ? Metz a une offre importante en logements de type T1, T2, pas assez de T3, T4, T5. Si la métropole veut s’aligner sur les recommandations de la loi Climat & Résilience, si elle veut coller à son Plan local d’urbanisme intercommunal , elle doit densifier son habitat. Elle a prévu de construire 12 000 logements d’ici 2030. Sa cible prioritaire ? Les jeunes couples avec enfants et des familles. Peu séduites par les 8 000 logements vacants, elles partent vers la deuxième, voire la troisième couronne, celle du Saulnois ou du Pays Boulageois, par exemple. François Grosdidier, maire-président, veut les retenir en leur proposant des logements accessibles, qui sortent du « piège » d’un investissement locatif trop onéreux. « Je ne connais pas une ville qui ne se renouvelle pas en permanence, sinon elle se fige et elle disparaît », philosophe Henri Hasser, vice-président de la métropole en charge de la planification.

2. Quel type de logements ?

Au total, cette phase 2 concerne 50 immeubles, dont certains monteront jusqu’au dixième étage. La surface totale constructible est d’environ 50 000 m², pour des appartements d’une surface moyenne de 65 m². Il est prévu de construire environ 600 logements. Les appels d’offres sont lancés, par secteurs. Associé au cabinet Iris conseil et au paysagiste Atelier Jours, l’architecte Clément Blanchet a développé une vision d’ensemble cohérente. Avec des contraintes stimulantes : la ZAC doit « tendre la main à la ville », « être traversante », offrir des vues à chaque logement. Il y aura donc des voies douces, un nouveau passage sous la voie ferrée vers le parc de la Seille, et la rue de Belchamps sera prolongée, à travers le parking du supermarché, vers l’avenue Malraux. Aucun commerce. « Metz a besoin de beaucoup de logements, d’un peu de bureaux, mais pas de commerces, l’offre commerciale est déjà excédentaire », insiste François Grosdidier.

3. Selon quel calendrier ?

Les appels d’offres sont lancés. En septembre, débutera la phase de la concertation publique, sur deux mois. La procédure suivra son cours ensuite, mais si tout va bien les travaux débuteront au printemps prochain. Le réaménagement de l’ex-caserne de Ranconval a été intégré dans cette phase 2, du fait de sa capillarité par la Seille. « Cela nous fait gagner dix-huit mois de procédure », apprécie Henri Hasser.

Deux questions en suspens

Le Centre Pompidou a fêté ses 10 ans en 2010. L’aménagement de la ZAC se poursuit. Pour cette phase 2, deux questions restent en suspens.

• Ranconval. En novembre, une cinquantaine de sapeurs-pompiers ont quitté la caserne de Ranconval pour le nouveau centre de Peltre. Les derniers le feront une fois que la nouvelle caserne sera ouverte à Blida. Le site de Ranconval devrait alors devenir un écoquartier, avec 320 logements à la clé. Oui, mais sur quel bâti ? La tour Pinguson devrait être conservée. La caserne « pourrait être reconvertie si on peut la rhabiller », sur demande de l’architecte des Bâtiments de France, souligne Grosdidier. Et le garage ? Ce n’est pas tranché.

• Les bus. 600 logements, c’est environ 1500 personnes dans un quartier où les élus veulent parier sur les alternatives à la voiture. Elles pourraient se reporter sur la ligne 5. Mais aucune voie dédiée n’est prévue pour améliorer la desserte avenue Malraux. Pire : la ligne C avenue Franiatte devrait entraîner un report sur cet axe… « Ce sera pour le mandat prochain… », reconnaît le maire.