Jusqu’ici, ils donnaient de la voix sur les réseaux sociaux et ne se connaissaient pas vraiment. Ce samedi, les parents d’élèves mosellans opposés au port du masque à l’école pour les plus jeunes se sont retrouvés à Yutz. La manifestation est restée confidentielle.
Partout en France, des voix dénoncent le port du masque chez les jeunes enfants. En Moselle, un collectif de parents est né à Kuntzig cet automne. Le mouvement s’est étendu au département ; 63 personnes en font désormais partie. Il fait aujourd’hui partie des 40 000 collectifs répertoriés sur le territoire. Ce samedi, un appel à la mobilisation nationale a été lancé. Localement, un rassemblement s’est tenu à l’Aéroparc, à Yutz. Une quinzaine de parents y étaient. Quelques figures contestataires locales aussi, prenant visiblement certains parents au dépourvu.
« Pas adapté aux moins de 9 ans »
« Nous ne sommes pas des inconscients mais nous pensons que le masque chez les 6-9 ans apporte plus d’effets néfastes que positifs », relate Sylvain, un papa à l’origine du collectif Laissez respirer nos enfants 57. Difficultés d’apprentissage, destruction des interactions sociales, saignements de nez, impact psychologique sont entre autres listés. « Et puis l’efficacité du masque en classe n’est pas démontrée », estime Sylvain, qui conclut : « Le masque n’est tout simplement pas adapté aux moins de 9 ans ! »
« Des espaces de respiration »
Résidant un village proche de la frontière, Vincent, un autre papa, enchaîne : « Depuis qu’il est contraint de le porter, mon fils de 7 ans a des réactions que je ne lui connaissais pas. Il crie, il est irritable… » Au fil des semaines, Vincent a transgressé les règles. « Dès fois, on organise des cantines clandestines, à deux familles, pour apporter un peu de joie à nos enfants » Travailleur frontalier, il dit ne pas comprendre la doctrine de son pays. « Est-ce que ce qui est fait chez nous fonctionne mieux qu’au Luxembourg ou dans d’autres pays ? Je ne suis pas certain… » Il dit renoncer à vouloir faire changer la politique nationale mais s’autorise le droit d’organiser « des espaces de respiration » pour ses enfants de 3 et 7 ans. « Moi, je veux juste que mes gamins puissent jouer au foot avec leurs copains sans masque… »
Le Républicain Lorrain
Des incorrigibles qui changeront d’avis ä l’enterrement d’un de leurs pauvres gosses sans masque