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Y a-t-il un problème de rats à Thionville ?


Deux campagnes ciblées de dératisation ont été menées en juin par les services techniques de la Ville en relation avec la Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville à qui incombe l’entretien des réseaux d’assainissement (Photo RL /Pierre Heckler).

Au sortir du confinement, des rats ont été vus sur les pelouses de la mairie et dans le parc Wilson. Un problème réglé depuis selon la Ville qui a procédé à une dératisation ciblée et qui mène également une campagne de sensibilisation pour lutter contre le nourrissage des pigeons qui prolifèrent en centre-ville.

Ces dernières semaines, des rats ont été vus devant la mairie de Thionville et dans le parc Wilson. Quelle en est la raison ? Faut-il s’en inquiéter ?

« Les rats n’aiment pas être dérangés et les travaux de la passerelle reliant le centre-ville à la gare, en cours au niveau du quai Crauser, les poussent à quitter les berges, là où ils nichent habituellement. Ces migrations sont très localisées », explique Aurélie Debrin, directrice du service Cadre de vie.

Au sortir du confinement, après que les premiers signalements de rats ont été enregistrés, deux campagnes ciblées de dératisation ont été menées en juin par les services techniques de la Ville en relation avec la Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville, à qui incombe l’entretien des réseaux d’assainissement. Les haies qui servaient d’abri aux rongeurs aux abords de l’hôtel de ville ont été coupées.

Présence d’un piégeur

La Ville dispose en outre d’un « piégeur » qui fait partie de l’association des piégeurs mosellans et dont la mission est d’intervenir de manière ponctuelle pour éradiquer les espèces classées nuisibles.

« Un programme de dératisation régulier est mené tout au long de l’année, complété par des actions ponctuelles dans le cadre d’une gestion active des signalements », poursuit Aurélie Debrin. Car si la Ville et l’agglo interviennent sur l’espace public en soutien aux bailleurs et autres privés, elles ne traitent pas les cages d’escalier, caves, garages, greniers, etc.

Dépôts d’ordures sauvages

Mais la présence des rats près de la mairie et dans les allées du parc Wilson peut tout aussi bien être reliée à la proximité des zones de stockage d’ordures ménagères dont ils raffolent. « On voit encore trop souvent des poubelles déposées au pied des conteneurs au lieu d’être mises dedans. C’est de la nourriture, cela va forcément les attirer et participer à leur prolifération dans la ville », rappelle Patricia Renaux, adjointe déléguée à la transition écologique et au cadre de vie.

Une vaste campagne de sensibilisation en ce sens est menée. Et l’élue d’indiquer : « Nous incitons les propriétaires de caves à ne pas y stocker de nourriture. De la même manière, nous encourageons les utilisateurs des composteurs du parc Wilson à bien les refermer et à ne rien déposer à côté ».

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)

Les pigeons, l’autre fléau

« Le pigeon n’est pas classé comme animal nuisible mais il peut l’être parce qu’il prolifère », indique Aurélie Debrin, directrice du service Cadre de vie à la Ville. Avec le rejet de 12 kg de fientes par an susceptibles de véhiculer des maladies infectieuses mais aussi de causer des dégradations sur les façades, boiseries et toitures, le pigeon devient un fléau dès lors qu’il se multiplie.

À Thionville, la lutte contre la multiplication de ces « rats des airs » conduit chaque année les services municipaux à effectuer des captures (800 en 2019 et 145 de janvier à juin 2020) sur la Cour du Mersch et allée Poincaré notamment. « Le but n’est pas d’augmenter les prises mais de sensibiliser les gens à ne pas les nourrir, précise encore Aurélie Debrin. Si on aime les oiseaux et si on veut les faire revenir, il vaut mieux éviter le pain et préférer les mangeoires suspendues auxquelles les pigeons n’ont pas accès ». Autre animal, moins répandu, mais lui, classé comme nuisible, la fouine qui adore se loger dans le calfeutrage des moteurs de voiture. Dans ce cas, avoir le bon réflexe, c’est appeler l’association des piégeurs mosellans pour capturer l’animal.