Le rêve de Sabrina Colsenert de créer, près de Metz, un parc aquatique deviendra-t-il réalité ? La plate-forme de financement participatif est ouverte. Il « suffit » de 10 000 € pour que Water Pulse émerge.
Plongez pour quelques minutes sur Internet pour découvrir Snowdonia Parc , la plus grande vague artificielle du monde (300 m de long) au Pays de Galles. Ou allez voir la plus grande plage artificielle de la planète, dans la mégalopole chinoise Cheng-Du. Imaginez maintenant l’ancien aquadrome de Norroy-le-Veneur, proposant un parc de sports et de loisirs en eaux vives : son nom, Water Pulse. A la seule différence que ce centre de loisirs sera construit et fonctionnerait sur des bases respectueuses de l’environnement avec des matériaux recyclables, en économie participative.
Prof d’anglais et sportive accomplie, Sabrina Colsenet et un noyau d’une dizaine d’amis, est à la tête de ce projet. « La plate-forme de crowdfunding EKOSEA m’a fait recommencer de nombreuses fois le travail de graphisme et de rédaction des textes, c’est pourquoi je n’ai pu la mettre en ligne fin août ou début septembre comme prévu. Mais maintenant, le financement est lancé. Il faut 10 000 € avant la mi-janvier », détaille la jeune femme. Deux banques sont déjà intéressées pour financer ce projet qui est chiffré entre 30 et 50 millions d’euros.
Un pas de géant a été franchi le 27 octobre dernier. Le projet Water Pulse a été retenu par une commission de 130 experts dans le cadre d’un appel à idées national. Imaginez le littoral de demain est une initiative du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Sabrina résume : « Il existe de nombreux parcs dans le monde mais ils épuisent les ressources, notamment en pompant dans la nappe phréatique. Water Pulse ira chercher l’eau dans les nappes plus profondes, sur le même principe que le centre thermal d’Amnéville. »
Les matériaux employés à la construction des infrastructures ainsi que ceux des planches, surfs, esquifs et autres équipements seront également recyclables. « Au XXIe siècle, il faut porter d’autres valeurs que les loisirs. Enfin, le nouvel aquadrome proposera des programmes de mise en lien de continentaux et de littoraux. Certains ont donné un nom à ce nouveau modèle : le Coast Trade (ou Trade Coast) », poursuit la sirène.
Quand elle ne fait pas lire Shakespeare à ses élèves et qu’elle ne pratique pas ses activités sportives, Sabrina Colsenet travaille quotidiennement à son projet.
Alors, nostalgiques de la grande vague de l’aquadrome de Norroy, adeptes du canyoning ou de la glisse, jetez-vous dans le grand bain du crowdfunding. Une goutte d’eau dans la mer ? Pour un aquadrome puissance 10, pourquoi pas ?