Fermera, fermera pas. L’épée de Damoclès étend toujours son ombre au-dessus du collège de Volmerange-les-Mines. L’idée d’un établissement franco-luxembourgeois pourrait être la solution.
Depuis des années en effet, chaque fin d’année scolaire réserve son lot d’incertitudes, d’autant que la fermeture de l’établissement – fusionné administrativement avec celui d’Hettange-Grande – avait été officiellement actée par le Département.
L’ancienne école devenue collège, qui a ouvert ses portes en 1959, survit donc grâce à une ventilation assistée. Et cette fois, son sursis pour la rentrée 2016 vient d’être confirmé en amont par Patrick Weiten, lors de la réunion de rentrée des principaux et adjoints des 90 collèges publics que compte la Moselle. Un (bon) signe ?
En tout cas « une excellente nouvelle », applaudit le maire Maurice Lorentz, qui a accueilli à Jean-Marie-Pelt il y a peu le patron du conseil départemental, venu en compagnie d’une délégation luxembourgeoise.
Le Luxembourg. Voilà « la » piste de réflexion pour éloigner le spectre de la condamnation. Selon Patrick Weiten, les plus hautes sphères de l’Éducation nationale ont été sensibilisées à l’idée d’une création d’un collège franco-luxembourgeois. L’entourage de Najat Vallaud-Belkacem y voit même « beaucoup d’intérêt », se félicite-t-il.
Il est encore loin le temps de la concrétisation, mais cette idée de rapprochement avec le voisin luxembourgeois ne serait que la partie émergée du projet. Du côté du Département, cette thématique transfrontalière s’intègre dans « une réflexion globale » qui pourrait concerner également les établissements de Cattenom, Audun-le-Tiche et Sierck-les-Bains.
Mesuré, le maire de Volmerange a conscience qu’à ce stade, « il reste des interrogations. Peut-être que l’on a trouvé enfin une solution pour assurer la pérennité du collège ». Maurice Lorentz s’en remet complètement à Patrick Weiten. « J’ai totalement confiance en lui. »
Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)