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Violent incendie au centre-ville de Metz : de nouveaux éléments


Après l’incendie, un échafaudage a rapidement été installé sur la façade de l’immeuble, qui sert aux experts. Il sera bientôt retiré. (photo Maury Golini)

Depuis le violent incendie qui a occasionné d’importants dégâts dans un restaurant et une boutique de vêtements de l’hypercentre messin, le ballet des experts d’avant les vacances estivales a laissé place aux réunions.

« Ça dure ! , estime Pietro Papalia, l’un des gérants du restaurant Da Angelo, fermé depuis les faits. Tout ça est très long, et puis les périodes de congés n’ont rien arrangé. »

Il n’a pas encore obtenu de conclusions définitives des spécialistes sur les causes de l’incendie, mais des traces de court-circuit dans le faux-plafond de la réserve du restaurant, au second étage, représentent une piste très sérieuse. C’est là qu’étaient entreposées les boissons du Da Angelo , au-dessus de la salle à manger, elle-même située au-dessus du Comptoir des Cotonniers.

La boutique de vêtements n’est pas mieux lotie. Fermée elle aussi. Les lances à eau ne passent jamais leur chemin sans occasionner quelques dégâts chez les voisins.

Difficile, en juin dernier, d’épargner le magasin du rez-de-chaussée tandis que les flammes léchaient les façades, un mètre plus haut et jusque sous les combles. Du côté de la direction parisienne de Comptoir des Cotonniers , il est précisé que l’enquête dure toujours et que le magasin ne pourra rouvrir en l’état.

Depuis le sinistre, un échafaudage a pris place sur une grande partie de l’immeuble le long des rues de la Tête-d’Or et Dupont-des-Loges. Mais il n’est pas destiné à une réfection imminente. « Il a été installé pour permettre aux experts d’accéder aux étages , explique Pietro Papalia. Mais il sera bientôt retiré car son installation n’est visiblement pas aux normes. » Sur cette rue, dite historique, aucune intervention à venir ne sera tout à fait simple.

En attendant, le manque à gagner est considérable pour les commerçants impactés. Selon le gérant du restaurant, les travaux, lorsqu’ils débuteront, auront une durée de douze à vingt-quatre mois : « Tout est à refaire, on ne va rien pouvoir sauver ». Pietro Papalia veut rester optimiste et espère que les assureurs seront réactifs.

Au registre du personnel, plusieurs employés travaillaient à faire fonctionner les deux commerces. Moins d’une dizaine au total, mais qu’il a fallu occuper par ailleurs de manière à ce qu’ils ne perdent pas leur emploi. Les trois salariées de la boutique de mode ont, pour leur part, été transférées sur les sites des Galeries Lafayette et du Printemps.

Également patrons du Bar Latino, les frères Papalia y font travailler leurs collaborateurs.

Dans la nuit du 27 juin dernier, lorsque les pompiers arrivent au centre-ville, sur les coups de 2h du matin, l’incendie a déjà gagné les trois étages de l’immeuble. Les soldats du feu mettront plusieurs heures pour circonscrire le sinistre. Deux chiens, logés au dernier étage, sous les combles, sont morts, asphyxiés par les fumées.

S.-G. Sebaoui (Le Républicain lorrain)