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Violences et harcèlement : une plainte déposée contre une ancienne institutrice


Natif de Moselle, le plaignant vit désormais en Charente-Maritime. (Photo : pierre heckler/le républicain lorrain)

Un homme de 34 ans, natif de Moselle, accuse son institutrice de maternelle. Scolarisé dans une école communale de l’agglomération messine, il dénonce des faits de violences et de harcèlement commis, dans les années 90, par l’enseignante désormais à la retraite.

Un homme de 34 ans accuse son institutrice de maternelle de mauvais traitements qu’il qualifie de «sévices» et qu’il aurait subis dans les années 90, lorsqu’il était âgé de 4 ans et scolarisé en petite section de maternelle dans une école communale de l’agglomération messine.

Le trentenaire dit qu’elle lui a tiré les oreilles, les cheveux et donné des gifles. Il rapporte aussi, dans un témoignage qu’il diffuse abondamment, avoir été enfermé dans la classe le temps d’une récréation, fait l’objet de moqueries sur son physique et été forcé de manger du savon. L’enseignante, aujourd’hui à la retraite, vit désormais dans le sud-ouest du pays.

Le plaignant, qui a quitté la Moselle pour la Charente-Maritime, a pris contact avec le député LFI du Val d’Oise, Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête dite «Bétharram» qui a saisi le procureur de la République de Metz au titre de l’article 40 au mois de juillet. Il a également pris attache avec le sénateur de la Moselle, Michaël Weber, lequel a adressé un courrier à ce sujet au ministre de l’Éducation nationale.

«Les faits rapportés par divers témoignages concordants font état de violences graves, de traitements dégradants et inhumains commis sur des enfants de moins de 10 ans par une institutrice de 1985 à 2000», écrit-il. «Outre les coups, brimades et propos humiliants, les témoignages d’anciens élèves rapportent des faits de ligotage, d’exhibition forcée portant atteinte à la pudeur, de tête plongée sous l’eau froide d’un robinet ou d’un pommeau de douche, ou d’un tirage de cheveux ou d’oreilles», peut-on lire.

La victime présumée mène son enquête

Nous ignorons pour l’heure si des signalements allant dans ce sens ont été adressés au rectorat de l’académie Nancy-Metz.

Le parquet de Metz confirme qu’une enquête a été ouverte visant des faits de violences et de harcèlement sur mineurs sur la période de 1995 à 1997. «Cela implique un travail de vérification et de collecte de témoignages», explique le procureur de la République, David Touvet. «Dans un second temps se poseront les questions de la prescription ou non des faits et celle d’un éventuel transfert du dossier en direction du parquet compétent au lieu de résidence du plaignant ou de la personne visée», a-t-il ajouté.

Pendant ce temps-là, le trentenaire mène son enquête en tentant notamment de rassembler des témoignages d’anciens élèves qui auraient connu le même sort.

Déterminé, il s’affranchit parfois des usages. Le 4 novembre dernier, au motif qu’il voulait réaliser une reconstitution, il s’est introduit dans l’école maternelle incriminée pour y prendre des photos. Une audace qui lui a valu d’être visé par une plainte de la part de l’équipe municipale de la commune de l’école.

Sandrine Issartel
(Le Républicain lorrain)

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