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Violence à Talange : prison ferme pour le futur mari


Les faits remontent au 5 mai dernier. Le futur mari a été jugé ce lundi, à Metz, en comparution immédiate. (Photo : RL)

Jugé en comparution immédiate ce lundi, un Talangeois violent envers sa future épouse a été condamné à six mois de prison ferme.

Le 5 mai dernier, les gendarmes de Maizières-lès-Metz reçoivent un appel désespéré. Au bout du fil, une Talangeoise en pleurs chuchote. Elle se sent en danger de mort. Le mot n’est pas faible au vu des images qui, lundi après-midi, étaient entre les mains du président du tribunal correctionnel de Metz : le certificat médical fait état de nombreux hématomes et de tout un tas d’ecchymoses. Autant de blessures causées par son futur mari qui, ce soir-là, après avoir abusé de la dive bouteille, n’aurait pas supporté de voir sa compagne porter une belle robe en vue d’aller passer une soirée entre amies, à Metz.

À la barre, jugé en comparution immédiate et placé en détention depuis les faits, l’auteur de ces violences conjugales fait profil bas. « Je ne remets pas en cause les propos de ma fiancée, mais, malheureusement, j’ai des zones de flou par rapport à ce qu’il s’est passé… On devait avoir une discussion importante pour notre avenir, j’ai perdu pied. »

« Elle est passée à côté de la mort »

Le président Deshayes aura vite fait de lui rafraîchir la mémoire : après avoir tenu des propos peu amènes sur la tenue vestimentaire de sa dulcinée, il lui aurait arraché sa robe, confisqué les téléphones, asséné deux coups de pied, collé plusieurs gifles, tapé la tête contre le sol avant de l’étrangler. « Si ma cliente n’est pas là, c’est qu’elle a peur de craquer et de lui pardonner. Elle est passée à côté d’une mort imminente et nous étions à deux doigts de la cour d’assises ! », commente l’avocate de la partie civile, soucieuse de démontrer « un phénomène de domination et d’emprise ».

Aux yeux du ministère public, cela ne fait aucun doute : « V oilà un couple loin d’être idéal ! On est au-delà du raisonnable et de l’admissible ». Tenant compte du casier judiciaire vierge du prévenu, il réclame six mois de prison avec possibilité d’un aménagement sous surveillance électronique. « Vous avez affaire à un homme auteur d’un acte à la fois lâche et terrible. Un homme avec ses faiblesses qui, si ce n’est en paroles, n’avait jamais démontré une telle violence. Un homme qui, aujourd’hui, doit se remettre en cause et entreprendre sa reconstruction », plaide l’avocat de la défense.

Après en avoir délibéré, tout en prononçant le maintien en détention en semi-liberté, le tribunal a condamné le prévenu à douze mois de prison, dont six avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Une peine assortie d’une obligation de soins et de travail, d’une interdiction d’entrer en contact avec sa victime et de paraître à son domicile. Il devra également l’indemniser à hauteur de 2 000 €.

M.-O. C. (Le Républicain Lorrain)

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