Dans la nuit de samedi à dimanche, un ou plusieurs individus ont pénétré dans l’enceinte du cimetière de l’Est, situé rue du Roi-Albert, à Metz, pour vandaliser vingt tombes. Neuf à proximité du crématorium et onze dans une allée voisine.
« Il s’agit de gestes irrespectueux et abusifs, mais pas d’une profanation, en l’état actuel de l’enquête », estime Nathalie De Oliveira, adjointe au maire de Metz chargée de l’état civil, des cimetières et du pôle relations usagers.
« Aucune stèle n’a été cassée et il n’y a eu aucun vol, poursuit l’élue. Nous avons la quasi-certitude que les dégâts ne sont pas liés à du vandalisme antireligieux. Sur ces tombes, les crucifix ont été enlevés et jetés au sol. Des coups de pied auraient été donnés. Une tête de statue a également été cassée et deux autres abîmées. Ailleurs, ce sont des pots de fleurs qui ont été déplacés ou cassés mais les dégâts sont à des degrés divers. Sans doute liés au passage des intéressés. Il s’agit de gestes déplacés et inacceptables. Nous ne voulions pas communiquer là-dessus. »
Une plainte déposée
Alors que la mairie de Metz a déposé plainte et invite les concessionnaires à faire de même, Nathalie De Oliveira se dit atterrée. « C’est vraiment triste. Un cimetière est un lieu qui relève du domaine public. Il est soumis à la même vigilance que les autres lieux. Il y a toujours du monde sur place. Toutefois, cela reste un événement rarissime mais nous restons vigilants. Une enquête est en cours. »
Elle a été confiée à la sûreté départementale du commissariat de Metz qui est également chargée d’élucider une autre plainte. Celle de la mairie de Montigny-lès-Metz. Vers la mi-septembre, c’est au cimetière Litaldus qu’une trentaine de crucifix avaient été retirés des tombes. Certains avaient même été rassemblés dans un sac, sans doute pour être volés, mais aucun n’a apparemment disparu de l’enceinte du cimetière. Selon les enquêteurs, il n’y aurait aucun lien entre les deux affaires. L’une relevant de vandalisme et la seconde de la recherche d’un gain lié au vol de métaux.
Delphine Dematte (Le Républicain Lorrain)