Il n’y aura finalement pas de caserne commune pour les pompiers d’Audun-le-Tiche et Villerupt. La rumeur a été confirmée lors de la Sainte-Barbe des soldats du feu villeruptiens. Le Sdis 54 souhaite désormais aller vite pour les sortir de leurs locaux vétustes et leur offrir un nouveau centre rien qu’à eux.
La caserne interdépartementale, qui devait réunir les corps de sapeurs-pompiers d’Audun-le-Tiche et de Villerupt, ne se fera pas… La rumeur courrait depuis quelques semaines. Elle a été confirmée, très officiellement, ce samedi 3 décembre, lors de la Sainte-Barbe des soldats du feu villeruptiens.
« Cela ne change rien »
« Je vous rassure : nous continuerons à travailler avec nos collègues. Cela ne change rien, la population sera défendue de la même façon. Le système d’entraide fonctionne bien », a souligné, dans son discours, le lieutenant Denis Scassellati, chef du centre de Villerupt. La présence de son homologue audunois, le capitaine Sylvain Girardeau, avait vocation à le confirmer.
Chef du groupement du Pays-Haut meurthe-et-mosellan, le lieutenant-colonel Bertrand Lepoutère a salué la « sage décision de la gouvernance pour ne pas s’enliser dans des problèmes bassement administratifs ».
Problème d’espace
Le point d’achoppement viendrait de l’espace nécessaire à construire le casernement commun, soit 5 000 m². En 2016, le Service départemental d’incendie et de secours de la Meurthe-et-Moselle (Sdis 54) avait trouvé 3 600 m² pour des locaux uniquement villeruptiens, dans le quartier de Cantebonne. Puis 1 400 m² supplémentaires, afin d’accueillir les Mosellans sous le même toit.
Seulement, le propriétaire de ce terrain serait revenu sur son accord. Et la récupération de la parcelle aurait encore demandé aux deux Départements des années de procédure, dans une chronologie déjà bien longue. D’où la décision de partir séparés…
Des projets d’ici fin 2022
Désormais, le Meurthe-et-Moselle veut aller vite, de manière à sortir les Villeruptiens de leurs installations toujours plus vétustes. « L’appel d’offres a été lancé il y a trois semaines. L’objectif est d’obtenir un projet d’urbanisme d’ici la fin 2022. Nous comptons sur trois ou quatre candidatures », détaille le lieutenant-colonel Lepoutère.
« Cette semaine, le dossier a reçu un certificat d’urbanisme positif. Ceci signifie qu’il n’y a pas freins administratifs, comme des soucis de stabilité des sols ou des risques techniques », renchérit Annie Silvestri, conseillère départementale du canton de Villerupt.
Deux départs, six arrivées
Au-delà des questions de murs, la cérémonie a été l’occasion de saluer les femmes et les hommes qui les font vivre. Le lieutenant Scassellati a tenu à saluer deux départs. D’abord, celui de son adjoint, l’adjudant-chef Patrick Brunelli. Après 36 ans d’engagement à Villerupt, ce dernier est parti rejoindre les Pyrénées-Atlantiques. Ensuite, le départ… en retraite de l’adjudant honoraire Mario Mucciarelli, au terme de 32 ans de loyaux services.
Parallèlement, six nouveaux sont venus rejoindre les rangs en 2022. Une satisfaction, alors que « le recrutement est de plus en plus difficile, dans un territoire où la population travaille de l’autre côté de la frontière ». L’effectif total de trente volontaires aura, selon les estimations de son patron, assuré quelque « 850 interventions d’ici la fin décembre ».