Ce jeudi 3 février, un corps sans vie a été retrouvé à Villerupt. Il se trouvait dans l’habitacle d’une voiture, devant l’ancienne clinique des Peupliers, a priori depuis plusieurs jours. L’homme «serait décédé à la suite de l’utilisation d’une arme à feu», selon le procureur de la République de Nancy.
Avant d’être transformée en Ehpad, puis fermée en 2018, la clinique des Peupliers avait vu naître bon nombre d’habitants de Villerupt. Aujourd’hui désaffecté, recyclé en décharge sauvage, le lieu a été le théâtre d’une découverte mystérieuse, au cours des derniers jours.
Ce jeudi matin, le corps sans vie d’un jeune homme a été retrouvé devant le bâtiment, dans une voiture immatriculée au Luxembourg.
L’alerte aurait été donnée par un passant, à des employés communaux qui effectuaient des travaux de voirie à proximité. Le promeneur se serait inquiété du sort de cet inconnu qui, depuis plusieurs jours, semblait dormir dans l’automobile.
Les agents ont toqué à la vitre, ouvert la porte puis découvert que l’homme était mort, avant d’alerter les autorités. La machine policière et judiciaire s’est alors mise en route.
En premier lieu, avec l’arrivée des enquêteurs de la Sûreté urbaine de Longwy-Villerupt, en lien avec le parquet de Val de Briey.
Potentiellement criminel
Mais, en raison du caractère potentiellement criminel de l’affaire, ce dernier s’est ensuite dessaisi du dossier au profit du pôle spécialisé de la cité judiciaire de Nancy. Procureure de la République valdobriotine, Catherine Galen l’a confirmé en fin d’après-midi.
Son homologue nancéien, François Pérain, dressait un premier bilan des investigations en fin de journée : «Des premiers éléments de l’enquête, plusieurs nous permettent de penser que cet homme serait décédé à la suite de l’utilisation d’une arme à feu. Une autopsie sera prochainement effectuée pour confirmer ce point.»
Le magistrat estime, par ailleurs, que «la qualification d’assassinat est prématurée». Un homicide sans préméditation, alors ? Voire un suicide par arme à feu ?
La formulation est floue. L’histoire entourant cette mort mystérieuse le serait aussi, pour les membres de la police judiciaire de Metz, finalement saisis… «L’enquête […] va manifestement s’inscrire dans la durée et ne fait que commencer», concluait le procureur de la République de Nancy ce jeudi soir.
(X.J – Le Républicain Lorrain)